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Dossier (faits, revue de presse, réactions et analyses)
La multiplication des crimes de haine contre les LGBT inquiète
Un homme a été arrêté pour avoir poignardé une transsexuelle. L'affaire s'ajoute à d'autres violences commises contre la communauté LGBT, et dont les auteurs bénéficient parfois de réduction de peine.
par Fabrice Ribert, Têtu, 1er mai 2009
L'auteur de multiples coups de couteau à l'origine de la mort de Melek, une transsexuelle d'Ankara, a été arrêté cette semaine. Melek vivait de la prostitution. Le 18 avril dernier elle a été retrouvée morte à son domicile. L'avocat en charge du dossier, Senem Doganoglu, rapporte que cet homme de 26 ans aurait rencontré Melek par une call-girl et qu'il aurait «pété les plombs» lorsqu' il a découvert dans l'intimité qu'il s'agissait d'une transsexuelle. Effrayée, Melek l'aurait supplié de partir, un couteau à la main, avant de retourner sa haine contre elle.
La provocation est souvent invoquée par ceux qui commettent de tels crimes, et Senem Doganoglu s'insurge à nouveau contre «les coupables qui obtiennent une réduction de peine lorsqu'il s'agit d'une victime LGBT... ! Combien de fois devrons-nous entendre la même histoire? »
Trois gays retrouvés morts au fond d'un puits
Ses inquiétudes sont partagées, non seulement par les trans du pays mais par l'ensemble de la population LGBT. En effet ces derniers mois au moins dix meurtres homophobes ou transphobes font état d'une violence extrême dans de nombreuses grandes villes: récemment Özkan Zengin était entendu pour le meurtre de trois hommes retrouvés au fond d'un puits dans un quartier d'Istanbul au seul prétexte qu'ils étaient gays ; en mars dernier c'est un travesti qui a été retrouvé mort et émasculé près d'une poubelle à Bursa ; en mars également, à Edirne, Yasar Sert tuait cruellement un homme qui lui aurait proposé une relation sexuelle...
Yusuf, un bénévole de l'association Lambdaistanbul reçoit régulièrement des trans en état de détresse dans leurs locaux de Beyoglu au cœur d'Istanbul. Il confie à TÊTU que «beaucoup de transsexuelles quittent leur province natale pour venir se réfugier dans l'anonymat de Beyoglu mais se retrouvent, en fait, face à de plus en plus de persécutions. Depuis la réélection en juillet 2007 du parti islamo-conservateur, la police turque multiplie les arrestations dès qu'elle soupçonne les trans d'incitation au commerce sexuel dans la rue, et maintenant toutes ces victimes de crimes de haine... c'est très flippant !»
Dans ce même quartier jeune et nocturne de Beyoglu, une transsexuelle de 53 ans, Belgin Çelik, était candidate aux élections municipales avec un programme social le 29 mars dernier ; elle n'a pas recueilli assez de voix pour inquiéter le candidat conservateur sortant.
Meurtres et violences transphobes et homophobes en série
Les associations LGBT turques s'alarment devant cette vague de violence, et dénoncent l'indulgence des tribunaux qui jugent les «crimes d'honneur».
Trois meurtres et au moins une agression sur des victimes transsexuelles ou homosexuelles ont eu lieu dans différentes villes du pays pour le seul mois de mars 2009 : à Istanbul, le corps de la transsexuelle Ebru Soykan a été retrouvé poignardé, un homme a été tué à Edirne par un garçon de son entourage au prétexte qu'il lui aurait fait des avances sexuelles, à Bursa c'est une autre victime transsexuelle qui a été sauvagement égorgée.
Cette terrible vague de crimes endeuille à nouveau la société turque alors que des dossiers judiciaires concernant le «crime d'honneur» homo d'Ahmet Yildiz ou encore le meurte de Dilek Ince, tous deux survenus en 2008, n'ont toujours pas avancé du côté de la justice turque.
«Crimes de haine»
Après la douleur et l'indignation, ce sont désormais les inquiétudes qui pèsent sur les acteurs LGBT du pays. Ces tragiques agressions sur des personnes transsexuelles sont souvent liées à des affaires de prostitution. Cependant les transsexuelles ont peu de chances de carrière professionnelle stable vu que les entreprises aussi bien publiques que privées sont réticentes à leur embauche.
La prostitution étant légalisée en Turquie, les récents règlements de compte dont les trans sont victimes s'inscrivent dans un contexte de «crimes de haine» uniquement.
En outre, les tribunaux turcs accordent fréquemment des réductions de peine aux meurtriers qui plaident coupables en précisant que leur victime a porté atteinte à leur honneur par des avances sexuelles.
Les multiples associations LGBT du pays s'insurgent contre ces aggressions et ces violations des droits humains à l'égard des personnes LGBT ; ces mêmes associations rappellent au gouvernement actuel qui travaille sur l'aménagement des garanties sociales en vue de l'adhésion du pays à l'UE, que la question des minorités sexuelles est absente de tous les débats et que l'incohérence comme la lenteur de la justice dans les affaires liées à l'homophobie ou à la transphobie ne peuvent qu'encourager d'autres tragiques récidives. (Fabrice Ribert, Têtu, lundi 06 avril 2009)
[tribune]
Le Centre LGBT Paris IDF relaie un "appel à la solidarité et à la vigilance européenne"
Dans un communiqué daté du 19 avril, le Centre LGBT Paris IDF se fait l'écho de l'inquiétude des militants LGBT turcs qui "appellent à un mouvement de solidarité internationale". "L’homosexualité n’est pas criminalisée en Turquie, rappelle le Centre, mais les cas de discrimination et de persécution sont monnaie courante."
En effet, les crimes de haine homophobe et transphobe se multiplient en Turquie, et plus particulièrement ces dernières semaines. D'autre part, "l’issue de la dernière phase du procès contre l’association LGBT turque Lambdaistanbul est incertaine" souligne le communiqué, ajoutant que "le 29 avril, veille de l’audience, les militants LGBT défileront une fois de plus dans les rues d’Istanbul pour faire valoir leurs droits."
Trois associations turques, Kaos GL, Lambdaistanbul et Pink Life, attendent "de la part des organisations et associations européennes investies en faveur des droits humains des actions de soutien auprès des ambassades turques mais également une sensibilisation des ministères et de leurs diplomates européens afin qu’ils interviennent auprès des autorités turques."
Yannick Barbe, Yagg, mardi 21 avril 2009
> LIRE
Ebru Soykan, une transsexuelle turque de 28 ans, a été assassinée par son ancien compagnon, le 10 mars dernier.
Cette activiste se battaient pour les droits des trans à Istambul et contre les violences policières à l'encontre des personnes transsexuelles.
Menacée à plusieurs reprises par son ancien amant, elle avait alerté la police qui avait interpellé l'homme pendant deux heures avant de le relâcher et n'avait pas pris de mesure destinée à la protéger.
C'est le seconde transsexuelle militante assassinée en un an. (source : E-llico.com, 16/03/2009)
Le témoignage d'Hélène Hazera
L'Europe des trans pleure Ebru, assassinée en Turquie
En Turquie, la violence contre les trans ne faiblit pas. Cette semaine, Ebru, une femme trans de 28 ans, a été retrouvée morte, assassinée par son amant. Hélène Hazera a voulu en savoir plus, notamment auprès d'Eylem, une amie trans d'Istanbul.
. Le transsexualisme en Europe de Frédérique Granet, Conseil de l'Europe - 2000 - 110 pages
J'ai rencontré pour la première fois Eylem le 7 juin 2008, lors d'un rassemblement organisé à Beaubourg par les Panthères roses en soutien à Lambdaistambul, l'association transpédégouine locale, menacée par les autorités alors qu'elle est un des principaux instruments de prévention sur place, dans les milieux LGBT. À Istanbul, dans une ville qui a toujours eu ses trans, la vie y est dure. Elles seraient près de 5000 (il y a des hommes trans, mais ils sont invisibilisés) d'après ce que me dit Eylem. Elles déboulent de toute la Turquie pour s'installer dans la plus grande ville du pays. Eylem m'a expliqué qu'elle devait être la seule à avoir un emploi, elle travaille pour une ONG qui aide les travailleuses du sexe. Toutes les autres sont au tapin.
AGRESSIONS ET MEURTRES À ESKISEHIR, BURSA ET EDIRNE...
J'ai reçu le 11 mars un message de Lambdaistambul: "Ebru [photo], 28 ans, a été assassinée". Ce n'est pas la première victime de la violence antitrans, alimentée par des médias en mal de scandale, qui font des trans des boucs émissaires. Sitôt la nouvelle connue, j'ai demandé à Eylem des précisions.
Elle m'a envoyé ce message: "Ma chérie, j'ai collecté un peu de détails sur sa vie. Ebru avait 28 ans. Elle était aimée par son entourage et elle était de bonne humeur avec tous ses amis. Elle était connue pour ses comportements bienveillants, amicaux. Elle aimait la vie. Elle avait un côté activiste aussi. Elle faisait partie de celles qui se battaient pour faire venir des gens aux manifs. Elle était très jeune et belle aussi. Elle a été assassinée par son ancien compagnon, il l'avait menacée avant. Bien qu'elle ait évoqué plusieurs fois ces menaces à la justice, le procureur et la police n'ont rien fait pour la protéger.
Ma chérie, on n'a pas beaucoup de choses à dire quand le sujet est la mort. On nous manipule par notre côté le plus faible, notre cœur, ma chérie. Heureusement, nous avons des témoignages de la solidarité internationale, et même au niveau national. Les artistes, les chanteuses, quelques partis politiques sont avec nous. C'est joli de sentir votre soutien de là-bas, si loin".
Sur la violence contre les trans d'Istanbul, il existe un très beau documentaire, qui montre que les intellectuels locaux ont finit par comprendre que "les yeux ne peuvent pas en tous temps se fermer". La force de ce film, c'est de faire la liaison entre le discours sensationnaliste des médias et la répression, notamment policière. Devant l'urgence de la situation, les auteurs du documentaire ont permis sa diffusion sur internet (voir ci-dessous).
Ne serait-il pas temps que les autorités turques, premier pays laic d'obédience musulmane, grand peuple à la formidable culture, comprennent qu'on juge un État à la façon dont il traite ses minorités? Et qu'aujourd'hui, si la Turquie veut intégrer l'Europe, elle doit aussi prendre en considération l'Europe LGBT, l'Europe des trans?
Hélène Hazera, samedi 14 mars 2009
VOIR > La terreur transsexuelle envoyé par GouineMum
Ebru a été assassinée le 10 mars 2009 à son appartement d'Istanbul. L'association LGBTT Turque Lambdaistanbul réaffirme que ces crimes sont politiques et dénonce un système politique LGBTT*-phobe qui ne reconnaît pas les crimes de haines, accorde des réduction de peine aux assassins et ne garantit pas de droits constitutionnels aux pesonnes LGBTT*, encourageant ainsi ce type de meurtres.
Une conférence de presse et un rassemblement, en mémoire de Ebru et des nombreuses autres victimes ont eu lieu le 12 mars 2009 devant l'appartement de Ebru.
Il ne se passe pas une année sans que plusieurs personnes LGBTT soient assassinée en Turquie, en particulier des personnes transgenres. Chaque année, partout dans le monde, y compris en France, nombre de personnes transgenres sont assassinées, alors qu'il n'existe à ce jour aucun pays qui leur garantisse leur droits à égalité avec les autres citoyens. Il n'est pas un pays où les personnes transgenres ne soient confrontées à la transphobie d'Etat, quand à la tranphobie au quotidien, elle se retrouve partout, parfois jusque dans les milieux LGBTI** français.
Nous allons fêter cette année les quarante ans de Stone Wall, événement qui marque le début des luttes LGBTI aux Etats Unis et en Europe. Faut-il rappeler que Stone Wall fut une rebellion en 1969 aux Etats Unis, menée presque exclusivement par des trans', pour qu'enfin nous prenions conscience de la nécéssité de nous mobiliser ?
* LGBTT : Lesbiennes, Gays, biEs, Trans' et TravestiEs ; c'est la dénomination utilisée par les militantEs Turques.
**LGBTI : Lesbiennes, Gays, biEs, Trans' et Intersexes ; c'est la dénomination actuellement utilisée en France, les travestiEs étant considéréEs comme faisant partie des personnes transgenres.
par radiocancan, LeZ Strasbourgeoises - http://lezstrasbourg.over-blog.com/article-29040448.html
Dilek, camarade transgenre, assassinée le 10 novembre 2008 à Ankara
par Edwige_J, Association du Syndrome de Benjamin, 18 novembre 2008
Une terrible nouvelle nous arrive de Turquie, comme par un horrible fait exprès.
A l'heure où se prépare la 10ème journée de la mémoire transgenre du 20 Novembre, en souvenir des personnes transgenres victimes de crimes de haine, une fois de plus, parmi tant d'autres, nous apprenons l'assassinat d'une camarade transgenre, Dilek, le 10 novembre 2008, à Ankara.
Dilek a été assassinée à coup de fusil à pompe alors qu'elle était au volant de sa voiture. Quelques mois auparavant, avec d'autres camarades transgenres, elle avait porté plainte contre des agresseurs transphobes et témoigné à leur procès.
L'association Kaos GL a envoyé un communiqué de presse expliquant les circonstances de l'assassinat de Dilek. Les associations Turques qui participent à la plate-forme pour les droits des LGBT en Turquie ont envoyé une déclaration commune, estimant que les crimes de haines transphobes et homophobes sont politiques. Vous trouverez la traduction française de ces deux communiqués, ainsi que des infos complémentaires ici :
http://lezstrasbourg.over-blog.com/categorie-10635957.html
AGRESSIONS ET MEURTRES À ESKISEHIR, BURSA ET EDIRNE, EN TURQUIE
La violence homophobe et transphobe ne s’arrête pas : une agression à Eskisehir, des meurtres à Bursa et Edirne !
source : Indymédia Lille, 1er avril 2009
Une femme transsexuelle a été agressée et battue à Eskisehir. Une femme transsexuelle a été trouvée la tête coupée à Bursa*. Un homme a été tué par son ami au prétexte qu’il lui avait fait des avances sexuelles.
Les autorités n’ont toujours rien dit à propos des affaires d’Ahmet Yildiz, sur qui on a tiré, jusqu’à ce que mort s’en suive le 15 juillet 2008 à Istanbul et de Dilek Ince, sur qui on a tiré, jusqu’à ce que mort s’en suive le 12 novembre 2008 à Ankara. Alors que nous portions leur deuil, une autre femme transsexuelle, Ebru Soykan a été poignardée à mort le 10 mars 2009 à Istanbul.
Nous continuons de poser la même question, encore et encore : « quand allez vous cesser de regarder ? » Les assassins, qui sont encouragés par le silence de l’Etat, continuent sans crainte, leurs agressions. Les nouvelles récentes de Bursa ont horrifié la communauté LGBTT (Lesbienne, Gay, Bi, Trans et Travestie) de Turquie. Notre chagrin est immense après ces agressions brutales.
Les violations des droits humains contre les personnes LGBTT continuent sous la forme d’atteintes au droit à la vie.
Parce que les crimes perpétrés sur des personnes LGBTT ne sont pas punis !
Les meurtriers sont encouragés en bénéficiant de réductions de peines s’ils plaident la « grave provocation ».*
Les personnes LGBTT sont exclues et isolées par les discours de haine.
Les personnes LGBTT sont marginalisées de force et considérées comme des vies sans valeur.
Les personnes LGBTT ont été privées de leurs droits légaux et, de ce fait, ne sont pas protégées !
Nous sommes inquiet-e-s !
Parce que le gouvernement ne fait rien pour adopter les lois nécessaires afin de réduire les violations des droits des personnes LGBTT et appliquer ces mêmes lois.
Nous ne savons pas s’il y aura un jour l’évocation des meurtres de Ahmet Yildiz et Dilek Ince !
Nous sommes inquiet-e-s parce que nous ne savons pas si la personne qui a tué Ebru Sokan va être encouragée en bénéficiant d’une réduction de peine pour avoir plaidé la « grave provocation ». *
nous ne savons pas si le meurtre violent de Bursa sera éclairci, ou non !
Nous sommes concerné-e-s, parce que le gouvernement fait des personnes LGBTT des cibles faciles en ne faisant que regarder les meurtres, et par là même, encourage les assassins.
Nous sommes concerné-e-s parce que le gouvernement ouvre la voie aux meurtres en ne protégeant pas les droits à la vie des citoyens LGBTT.
Nous posons la question !
Quand allez-vous cesser de regarder la haine contre les lesbiennes, gays, bisexuelLEs, travestiEs et transsexuelLEs (LGBTT) ?
Quand allez-vous cesser de gratifier les crimes contre les personnes LGBTT et encourager de nouveaux crimes ?
Pourquoi les départements de police d’Istanbul et d’Ankara ne sont pas capables de trouver les assassins de Ahmet Yildiz et Dilek Ince ?
Pourquoi les autorités publiques ne prennent-elles pas la parole ?
L’affaire de Bursa sera-t-elle résolue ?
Nous nous demandons s’il n’y a pas une guerre officieuse contre les homosexuel-le-s et les transsexuel-le-s en Turquie ?
Si ce n’est pas le cas, combien devront encore mourir avant que vous n’agissiez ?
Nous n’avons pas besoin de pitié ; nous ne faisons que rappeler nos droits humains fondamentaux :
Le droit de vivre des personnes LGBTT doit être protégé comme l’est celui des autres citoyens.
Les meurtres des gays et des trans doivent être résolus.
Les agresseurs et les meurtriers doivent être trouvés.
Les réductions de peine au prétexte de « graves provocations » évitant la condamnation des assassins de personnes gays et trans’ doivent être abolies.
Les crimes contre les personnes LGBTT doivent être considérés comme « crimes de haine ».
Vous vous rendez complice en ne faisant que regarder les meurtriers, en ne respectant pas le droit de vivre et en cloîtrant les personnes LGBTT dans une vie discriminée !
PLATEFORME POUR LES DROITS DES LGBTT EN TURQUIE Izmir Black Pink Triangle Association Izmir Transvestite and Transsexual Initiative Kaos GL Association Lambdaistanbul LGBTT Solidarity Association PurpleHand Eskisehir LGBTT Initiative Pink Life LGBTT Solidarity Association Diyarbakir Piramid LGBTT Initiative Lambdaistanbul LGBTT Dayanisma Dernegi Tel : +90 (0) 212 245 70 68 Istiklâl Caddesi, Katip Celebi Mah. Tel Sok. No : 28/6 Kat:5 Beyoglu - Istanbul www.lambdaistanbul.org lambda@lambdaistanbul.org
le lien de l'article : http://lille.indymedia.org/article15844.html
. [O.N.U.] 66 pays condamnent les violations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre - "Suis-je invisible ?" : la harangue d'une représentante d'une organisation transsexuelle à l'ONU (juin 2008)