Pour l'aile le plus radicale des trans la personne devrait choisir elle-même, comme une femme choisit d'avorter. On ne demande pas à une femme qui avorte de voir un psy pour vérifier si sa démarche est psychotique ou non. Pour l'aile radicale du mouvement trans, la personne trans peut se faire assister d'un psy à sa demande ou non.
En France en fait la sélection c'est par le fric. Si tu as l'argent pour aller te faire opérer à l'étranger, tout va bien, là-bas on te demande rien et c'est mieux fait. Quand tu retourne la législation française est obligée (par la Cour européenne) de changer légalement ton sexe légal. Les pauvres doivent subir les mauvais traitements de la filière française.
Autrement la filière française est pleine de spécialistes auto-proclamés dont le plaisir est de faire attendre au maximum les gens, pour leur refuser l'opération (les mêmes
personnes vont se faire opérer à l'étranger et quand elles reviennent obtiennent leur papier sans problème). Un des grands pontes en ce domaine - Dr Cordier - refuse de
croire qu'il y a des femmes trans qui aiment les femmes... alors que c'est le Ba Ba que l'identité de genre est différente des pulsions sexuelles.
Le psychiatre trans Tom Reucher qui a un site très complet sur la question
préconise "l'auto-diagnostic assisté" ou la personne discute avec un psy (de son choix de préférence) mais finit par décider elle-même.
En tout cas en Espagne depuis qu'on donne des papiers aux trans pas opérés les demandes d'opérations auraient baissées de
30%.
A part ça je trouve énervant d'avoir à réduire l'histoire des trans à deux fantasmes : 1) l'opération 2) la prostitution.
lien : http://www.seronet.info/billet_forum/psychiatrisationbien-ou-mal-6844
Un groupe transsexuel ?
D’abord les transsexuel(le)s se présentent comme voulant être le plus normaux/les possible, ils/elles
revendiquent le droit à une vie des plus banales. Leur objectif est d’intégrer le sexe féminin ou le sexe masculin. La transsexualité est un parcours, une étape de
l’existence. Pourtant, l’intégration ne se fait pas si facilement et la population transsexuelle se trouve dans l’obligation de revendiquer une place. Certain(e)s s’affirment
transgenres et se placent du côté de la subversion, tandis que d’autres revendiquent une spécificité transsexuelle.
Mais cette nécessité de poser une revendication, si elle ne confère pas une identité, manifeste au moins un groupe, parfois tangible (réseau), parfois plus immatériel mais
constitué de frontières symboliques strictes.
source : Hommes et femmes transsexuel(le)s en France. Entre normalisations et subversion (Mémoire de Maîtrise d'Ethnologie,
date de publication 28 / 01 / 2005) par Bénédicte RADAL
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