Je souffre. Je souffre d’exister. Ou plutôt, je souffre d’exister
dans un corps qui n’est pas le mien. Ce sexe me gêne, il n’est pas conforme à celui que je voudrais. Je devrais être autre. Je souhaite que ces attributs qui sont sensés me définir arrêtent
de me dénaturer l’âme, ne me pèsent plus, qu’ils soient autre pour me définir vraiment.
Je me promène dans la rue, dans des vêtements qui me font mal. J’ai essayé plusieurs fois de paraître à l’extérieur qui je suis à l’intérieur mais chaque fois, je n’ai vu dans le miroir qu’une pâle imitation, un grotesque, une satire de qui je suis parce que justement je lui ressemble encore trop. Cet autre moi que j’abhorre, ses traits me déforment, ils représentent trop fidèlement ce genre qui n’est pas le mien.
Aujourd’hui, une femme doit ressembler à une femme, un homme à un homme, sinon on vous regarde de travers. L’androgynie est sacrilège, est malaise. Cet antagonisme était trop visible lorsque que je portais les attributs qui me plaisent.
Alors, je me cache. Je porte ce poids et la solitude qui l’accompagne. Je fais semblant, en sur-jouant mon rôle, pour avoir la certitude de ne pas attirer l’attention sur mon secret. On me demande toujours pourquoi je suis toujours célibataire alors que l’on m’envie souvent pour mon physique. Le problème c’est que je n’ai pas trouvé d’hétéro de mon sexe qui soit capable d’aimer l’intérieur et de dépasser l’enveloppe.
Je souhaite tant que la vie soit belle pour moi aussi, qu’enfin je m’épanouisse au grand jour.
Je me promène dans la rue, dans des vêtements qui me font mal. J’ai essayé plusieurs fois de paraître à l’extérieur qui je suis à l’intérieur mais chaque fois, je n’ai vu dans le miroir qu’une pâle imitation, un grotesque, une satire de qui je suis parce que justement je lui ressemble encore trop. Cet autre moi que j’abhorre, ses traits me déforment, ils représentent trop fidèlement ce genre qui n’est pas le mien.
Aujourd’hui, une femme doit ressembler à une femme, un homme à un homme, sinon on vous regarde de travers. L’androgynie est sacrilège, est malaise. Cet antagonisme était trop visible lorsque que je portais les attributs qui me plaisent.
Alors, je me cache. Je porte ce poids et la solitude qui l’accompagne. Je fais semblant, en sur-jouant mon rôle, pour avoir la certitude de ne pas attirer l’attention sur mon secret. On me demande toujours pourquoi je suis toujours célibataire alors que l’on m’envie souvent pour mon physique. Le problème c’est que je n’ai pas trouvé d’hétéro de mon sexe qui soit capable d’aimer l’intérieur et de dépasser l’enveloppe.
Je souhaite tant que la vie soit belle pour moi aussi, qu’enfin je m’épanouisse au grand jour.