12 Juillet 2009
Hier, lundi 26 mars, un nouveau pas a été franchi pour la protection des droits des homosexuels, bi et trans. Lors de la session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui se tient à Genève jusqu'au 5 avril, un groupe de 29 experts internationaux des droits humains a présenté les «Principes de Yogyakarta» –du nom de la ville où ils se sont réunis en novembre 2006 pour rédiger le texte. Ces principes énoncent une série de règles pour améliorer la protection des droits de tous, en matière d'orientation sexuelle et d'identité de genre. Sont ainsi abordés divers points tels que le viol et d'autres formes de violence sexuelle, les exécutions extrajudiciaires, la torture, les abus médicaux, les discriminations en matière d'emploi, de santé, d'éducation. «Ces principes établissent des normes fondamentales sur la manière dont les gouvernements devraient traiter les personnes qui voient leurs droits trop souvent niés et leur dignité trop fréquemment insultée, a déclaré Scott Long, directeur du programme LGBT à Human Rights Watch. Fermement fondés sur le droit et la jurisprudence, ils intègrent une idée simple: les droits humains n'admettent pas d'exceptions.» Chaque principe est accompagné de recommandations détaillées adressées aux États quant à la manière de mettre fin aux discriminations. «Les violations fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité genre n'échappent pas au droit international en matière de protection des droits humains, précise Patricia Prendiville, directrice exécutive de l'Ilga-Europe qui a aussi participé à l'élaboration de ce texte. Maintenant les gouvernements doivent mettre leurs législations et leurs pratiques en conformité avec leurs promesses de respecter les droits humains.»
Le texte intégral des «Principes de Yogyakarta» est disponible ici.
par Emmanuelle Cosse, tetu.com, 27 mars 2007