Une grande partie des avancées en matière de droits LGBT passe par l'Europe (Union européenne et Conseil de l'Europe), il est donc essentiel de prendre les élections européennes au sérieux. L'ILGA-Europe vient de lancer sa campagne baptisée "Soyez concernés. Votez pour un Parlement Européen favorable aux Droits Humains", avec un double objectif: obtenir un engagement écrit des candidats sur l'égalité pour tous et mobiliser associations et individus afin que la participation ne soit pas aussi faible qu'en 2004.
Pour ce faire, la branche européenne de l'International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA) propose aux candidats de s'engager sur 10 points, de l'égalité de traitement à la liberté de circulation, les droits des trans', la lutte contre l'homophobie… Elle a mis en ligne une carte qui permet de localiser les candidats qui auront signé ces promesses – ils sont déjà trois en Suède, un aux Pays-Bas, un en France (Hélène Flautre, tête de liste Europe-écologie dans le Nord-Ouest)… –, ainsi que des outils pour convaincre les candidats, connaître leur position sur ces sujets etc.
Car comme le souligne l'association, "si vous ne vous sentez pas concernés, d’autres le seront"…
Judith Silberfeld, Yagg, jeudi 26 mars 2009
lien de l'article : http://yagg.typepad.com/yagg/2009/03/elections-europeennes-lilgaeurope-invite-les-lgbt-a-se-sentir-concernes-362.html
Sur le même sujet :
Élections européennes: HES écrit aux candidats socialistes
/ Droits des gays et des lesbiennes: Entretien avec l'ILGA-Europe sur la proposition de directive contre les
discriminations
Tous les programmes pour les LGBT aux élections
européennes:
NPA, écolos, PS, MoDem, UMP… Avant de retrouver sur TÊTU les interviews de personnalités
candidates aux élections européennes, les programmes des principaux partis sur les questions LGBT... à LIRE
sur Têtu (jeudi 28 mai 2009)
Les partis et mouvements qui évoquent plus particulièrement la problématique de
la TRANSIDENTITE dans leurs programmes (ou leur déclaration d'intention) :
Message de Marielle de Sarnez, 6 juin 2009, 20 H 57
La position du MODEM
Bonsoir,
(...) Je sais que vous avez reçu la réponse de François Bayrou ; je m'y associe entièrement. Comme lui, je soutiens l'initiative de
"dépsychiatriser" la transsexualité. Je ne vois pas en quoi la société aurait à gagner à les poursuivre, les pénaliser, les gêner. Vivre une telle expérience ne se
fait pas sans raisons profondes, impossibles à simuler, impossibles, me semble-t-il à réfréner. L'égalité des droits doit donc
s'imposer.
Bien cordialement à vous,
Marielle de Sarnez
Europe
écologie:
La principale liste écologiste, menée notamment par Les Verts, a constitué son programme autour de «neuf piliers» et de «27 propositions». Parmi le «pilier droits humains», les écologistes souhaitent «une
Europe protectrice des droits contre les discriminations de toutes et tous». Ainsi, «en défense des droits des personnes confrontées à l'homophobie, à la lesbophobie
ou à la transphobie, l'Union européenne doit reconnaître et mettre en œuvre les principes de Djodjakarta qui demandent l'application de
la législation internationale des droits humains en matière d'orientation sexuelle et d'identité de genre, ainsi qu'une protection juridique contre toute discrimination en raison de
l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle».
Nouveau parti anticapitaliste:
Dans son programme, le NPA consacre un point
entier à «une Europe des droits et de l'égalité, celle de l'égalité des droits, hétéros, homos, trans et bi». (...) Le NPA n'oublie pas la
situation des trans, rappelant le «droit à disposer de son corps», et demandant «la facilitation du
changement d'état-civil (nom et prénom) et la suppression de la mention de sexe».
[interview] Patrice Bessac pour le
Front de gauche : "La transphobie est une violence sociale
insoupçonnable" (samedi 6 juin 2009)
Dans sa dernière interview politique à
la veille du scrutin européen, Têtu a interviewé le porte-parole du
PCF-Front de Gauche. Outre la demande de reconnaissance des mariages et des unions et la lutte contre l'homophobie à l'école, il développe la question de la
transsexualité et demande une prise en compte de la transphobie, dans le monde du travail en particulier.
Extraits : "Au sein de l'Union Européenne, la lutte contre les discriminations est l'un des rares sujets où il y a eu des
tentatives d'harmonisation par le haut. On aimerait d'ailleurs que cela soit la même chose pour le droit des travailleurs (...) L'utilité des parlementaires européens, à
partir notamment d'alliances entre différents groupes politiques, et leur travail avec les associations, n'est plus à prouver. Car ils ont fait avancer ces sujets. Mais il reste encore
beaucoup de travail à faire (...) Au Front de gauche, nous soutenons une conception européenne qui puisse faire grandir les droits
sociaux et les libertés individuelles (...) A l'échelle européenne, la lutte contre les discriminations doit encore être
renforcée. Notamment à travers le volet de la pénalisation : il est nécessaire de prendre en compte la spécificité de certaines violences et discriminations.
Aujourd'hui, il existe encore de nombreux blocages dans le monde du travail. C'est pourquoi, si les affirmations de principe sont toujours utiles dans ce domaine, nous
avons également besoin de moyens conséquents, et de directives plus contraignantes, notamment une qui pourrait consacrer la possibilité pour les
associations de se constituer en partie civile. Par ailleurs, il faut s'attaquer aux causes : comme les rapports sociaux sont marqués par le sexisme et le
machisme, il est nécessaire de mettre en place dans le primaire, au collège, des espaces de parole, de citoyenneté, sur les questions de sexualité. Nous pourrions nous inspirer des pays les plus avancés dans ce domaine, comme la Finlande. Dans ce cadre, nous souhaitons favoriser des projets éducatifs innovants, et diffuser les expériences déjà réussies à l'échelle européenne. Enfin, troisième dossier prioritaire, la question de la transsexualité. Car quand on parle de discriminations LGBT, le T n'est pas pour faire la déco. En effet, la transphobie est une violence sociale
insoupçonnable, au sein des familles, exercée par l'Etat : notamment à travers les difficultés pour changer de nom, de sexe, la question des frais médicaux
pour l'opération de réassignation sexuelle etc. Sur tous ces sujets, la France est lanterne rouge. Les équipes médicales ne sont pas formées, et un monstre administratif broie les individus. La Ministre Bachelot a fait un pas positif, mais il
est nécessaire de rembourser à 100% les frais médicaux, comme les hormonothérapies... (source : Têtu) >
LIRE l'article en entier
Quand une journaliste Trans' interpelle un homme politique de droite...
[interview VIDÉO exclusive] Jacques
Barrot, commissaire européen chargé de la Justice et des Affaires intérieures à propos de la TRANSIDENTITE le 9 mai 2009 à Paris
APRES LE VOTE...
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