Le collectif EXISTRANS a organisé le 1er
octobre 2011 à Paris une nouvelle Marche des Trans' et de ceux et celles qui les soutiennent.
Le fil rouge cette année : la dénonciation de la "transphobie d'Etat". Les associations dénoncent notamment le passage obligé par la psychiatrie, une stérilisation forcée et l'expulsion des
réfugiés transgenres étrangers.
(source : Yagg,
Doctissimo)
Juste avant
les présidentielles 2012, l’Existrans est l’occasion de rappeler que depuis sa création, les droits des personnes trans n’ont que très peu avancé et que nous devons encore revendiquer
l’arrêt de la stérilisation forcée pour avoir des papiers, le retrait des « troubles de l’identité de genre » du DSM et de la CIM et nous dénonçons l’abolition du droit au séjour pour soins
des personnes séropositives ainsi que l’absence de la transphobie parmi les critères des discriminations du défenseur des droits.
L’Existrans 2011 a rassemblé plus de 2000 personnes entre Bastille et Hôtel de ville.
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15ème Marche des Trans : "Halte à la transphobie d'Etat !"
Une dépsychiatrisation accordée, mais insuffisante
La transsexualité a été déclassifiée le 8 février 2010 de la liste des Affections de Longue Durée (ALD) psychiatriques, par un décret paru au Journal Officiel [ www.legifrance.gouv.fr/aff ichTexte.do;jsessionid=3DF 73D9CB660EE07B85CA4DD9E500 960.tpdjo14v_1?cidTexte=JO RFTEXT000021801916&dateTex te=&oldAction=rechJO&categ orieLien=id ] . Une
décision logique : comme la personne transsexuelle se sent du sexe opposé à son sexe physique, la prise en charge va être autant, sinon plus, médico-chirurgicale (correction physique) que
psychologique (accompagnement pendant ces transformations).
Pourtant, le collectif inter-associatif EXISTRANS [ www.existrans.org] souligne que l'Etat les "oblige toujours à passer par des psychiatres qui se donnent le droit d'accorder ou non l'accès aux hormones, à la chirurgie, etc.".
De plus, les psychiatres ne savent pas gérer le problème du VIH [www.doctissimo.fr/html/dos siers/sida/sida.htm ] chez les trans...
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EXISTRANS revendique donc une "dépathologisation des identités trans".
La stérilisation obligatoire pour obtenir des papiers !
EXISTRANS s'indigne de la nécessité d'en passer par une "stérilisation forcée" pour pouvoir obtenir des papiers d'identité correspondant au sexe apparent. Cette "violation de leurs corps"
prive les personnes transsexuelles de leur vie privée, de leur droit à la parentalité, de leur droit à disposer librement de leur corps, insiste le collectif.
Pourtant, les tribunaux ne sont pas tenus d'exiger une telle stérilisation pour émettre des papiers correspondant au genre choisi par la personne transsexuelle, comme l'a confirmé le
ministère de la justice en mars 2010 [ www.senat.fr/basile/visio. do?id=qSEQ090910128&idtabl e=q221187|q220023|q219133|q218039|q 217791|q224679|q224701|q22 4309|q221108|q219590&_s=04 079R&rch=qa&de=19780101&au =20100412&dp=1+an&radio=de au&appr=text&aff=sep&tri=d d&off=0&afd=ppr&afd=ppl&af d=pjl&afd=cvn ] :
"L'opération de réassignation sexuelle ne doit pas être systématiquement exigée dès lors que le demandeur apporte la preuve qu'il a suivi des traitements médico-chirurgicaux
(hormonothérapie, chirurgie plastique...) ayant pour effet de rendre irréversible le changement de sexe et de lui conférer une apparence physique et un comportement social correspondant au
sexe qu'il revendique".
Mais en pratique l'opération semble toujours exigée, ce que dénoncent les associations. Elles soulignent à quel point les transsexuels français sont précarisés, puisque évidemment de
nombreux transsexuels refusent de se faire stériliser et ne peuvent donc obtenir des papiers conformes à leur apparence. Cela pose des problèmes pour obtenir un emploi, un logement, un
hébergement d'urgence, etc.
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10 revendications pour la 15ème Marche
Outre ces problèmes lourds, les personnes trans sont confrontées à d'autres difficultés. Voici les 10 revendications d'EXISTRANS qui seront portées le 1er octobre :
- la dépathologisation des transidentités,
- la reconnaissance de l'auto-diagnostic et la dépsychiatrisation réelle des parcours,
- la suppression des stérilisations obligatoires des personnes trans ainsi que des expertises médicales, pour leur changement d'état civil,
- un changement d'état-civil facilité, libre et sans condition,
- le respect du libre-choix du médecin et le remboursement des soins,
- la possibilité de parcours hors-Centre(s) de référence, en France et à l'étranger,
- l'absence de critères d'admission pour entrer dans ce(s) Centre(s),
- un parcours de soins facilité, sans «test de vie réelle» préconisé dans les standards de soins,
- l'ouverture d'un droit de séjour et d'un droit d'asile pour les personnes trans étrangères, qui fuient des pays encore pus hostiles à leurs identités ou n'ont pas accès aux
médicaments
- la reconnaissance de la transphobie comme discrimination et facteur de précarisation des personnes trans (école, formation, emploi, etc.).
Discriminations, harcèlement administratif, psychiatrisation persistante, expulsions des trans étrangers sous prétexte que les médicaments existent dans leurs pays alors qu'ils sont en
pratique inaccessibles (cf. notre article "L'Etat enterre le droit au séjour pour soins" http://news.doctissimo.fr/ loi-sur-les-etrangers-grav ement-malades--l-etat-ente rre-le-droit-au-sejour-pou r-soins-_article7907.html ).... Autant de discriminations qui caractérisent une "transphobie d'Etat" que dénoncent ces associations.
Sources :
- Communiqué d'EXISTRANS, septembre 2011, accessible sur le blog d'EXISTRANS > www.existrans.org
- "Décret n° 2010-125 du 8 février 2010 portant modification de l'annexe figurant à l'article D.322-1 du code de la sécurité sociale relative aux critères médicaux utilisés pour la
définition de l'affection de longue durée 'affections psychiatriques de longue durée'", accessible en ligne > www.legifrance.gouv.fr/aff ichTexte.do;jsessionid=3DF 73D9CB660EE07B85CA4DD9E500 960.tpdjo14v_1?cidTexte=JO RFTEXT000021801916&dateTex te=&oldAction=rechJO&categ orieLien=id
- "Reconnaissance du changement de sexuation pour les personnes transgenres", Journal Officiel du Sénat, mars 2010, accessible en ligne > www.senat.fr/basile/visio. do?id=qSEQ090910128&idtabl e=q221187|q220023|q219133|q218039|q 217791|q224679|q224701|q22 4309|q221108|q219590&_s=04 079R&rch=qa&de=19780101&au =20100412&dp=1+an&radio=de au&appr=text&aff=sep&tri=d d&off=0&afd=ppr&afd=ppl&af d=pjl&afd=cvn
Nos dossiers pour en savoir plus
Transsexualité : trouble du genre > http://www.doctissimo.fr/h tml/sexualite/dossiers/tra nssexualite/transsexualite .htm
En discuter sur les les forums de Doctissimo :
Forum transsexualité
http://forum.doctissimo.fr /doctissimo/transsexualite /liste_sujet-1.htm
. Le troisième sexe dans le
monde
. Muxhe, troisième genre, rae-rae..., les
différents noms des transsexuels/travestis dans le monde
.
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Précédemment...
En 2010, la 14e édition de l'Existrans, marche des trans, intersexué-e-s et de celles et
ceux qui les soutiennent () a eu lieu le samedi 23 octobre 2010 à Paris. La marche était centrée sur la nécessité de personnaliser les parcours des personnes trans et intersexué-e-s dans le respect de la
diversité, notamment pour que toutes les personnes trans sans exclusive ne soient plus obligé-e-s de passer de façon autoritaire et obligatoire, par une équipe où
l’aval du psy -spécialiste auto-proclamé- est impératif pour effectuer leur parcours de transition (hormonothérapie, opérations, changement de papiers d’identité).
Par
ailleurs, cette année-là, le collectif Existrans a décidé de s'aligner sur la campagne internationale Stop Trans Pathologization 2012 (STP 2012) qui a pour but de
promouvoir une dépathologisation de la transidentité dans le manuel américain de référence
pour les psychiatres dans le monde entier, le DSM, dont la sortie de la 5ème édition aura lieu en 2012. EN SAVOIR PLUS
Existrans 2010: plusieurs centaines de manifestants ont défilé pendant trois heures à
Paris
Publié par Christophe Martet sur Yagg, 24 octobre 2010
De mémoire de marcheur, on n’avait pas encore vu ça. La 14e marche Existrans a été un succès selon ses
organisateurs et plus de 1500 personnes ont défilé samedi 23 octobre, de Barbès à l’esplanade de l’Hôtel de ville.
Membres des associations et collectifs trans’
(Outrans, IdentiT, Chrysalide, le PASTT) côtoyaient des manifestants venus d’autres structures, dont en particulier un important contingent de militants de Aides, non loin des
activistes d’Act Up-Paris, plus familiers de cette manifestation.
Au nombre des slogans les plus repris, on pouvait entendre: « Contre la psychiatrisation, résistrans! »; « Sida: trans’ oubliés,
trans’ assassinés »; « Les psy c’est l’enfer, trans’ en colère ».
Parti du métro Barbès à 14 heures, alors que la pluie venait de cesser, le cortège a descendu le boulevard Magenta, puis a rejoint la rue
Beaubourg pour arriver vers 17h devant la Mairie de Paris. Placé sous le mot d’ordre: « Notre liberté de genre nous appartient, notre liberté de choix ne se négocie
pas », l’Existrans 2010 avait lieu après une année pendant laquelle le gouvernement a multiplié les déclarations notamment sur la question des papiers et sur celle des
Centres de référence. La plupart des associations restent vigilantes et attendent des actes concrets comme le rappelait Sophie Lichten dans sa tribune publiée sur Yagg.
Yagg a suivi la manifestation et propose un reportage vidéo de l’Existrans 2010 sur son site.
"Droit des transsexuels" sur RFI, lundi 25 octobre 2010
communiqué
L’EXISTRANS, la
marche des trans, intersexué(s)s, et de celles / ceux qui les soutiennent
NOTRE IDENTITÉ DE GENRE NOUS APPARTIENT, NOTRE LIBERTE DE CHOIX NE SE
NEGOCIE PAS !
Pour sa 14ème marche qui aura lieu le samedi 23 octobre 2010 à 14h
au départ du métro Barbès à Paris, l’Existrans souhaite attirer l’attention sur l’évolution actuelle de la situation des personnes trans en France. En effet, suite à l’annonce
de la Ministre de la Santé, Mme Roselyne Bachelot-Narquin, en avril dernier, le Ministère travaille actuellement sur un projet de Centre(s) de référence qui devrait changer profondément la
manière dont se déroule les parcours français.
Nous aimerions rappeler à ce titre que suite à la sortie du rapport définitif de la Haute Autorité de Santé (HAS) en avril dernier, la
communauté trans, informée de ce projet du Ministère, a organisé une Assemblée Générale qui a débouché sur la rédaction d’un communiqué de presse accompagné de revendications claires et
de la résolution suivante : « Pour mettre en œuvre la dépsychiatrisation des transidentités, la prise en charge de la transition doit exclusivement se fonder sur une déclaration de
consentement éclairé sans aucune forme d’évaluation ou de diagnostic ».
Tout d’abord, si nous saluons le fait que le Ministère de la Santé semble enfin prendre en considération les personnes trans, nous
manifestons notre méfiance pour la conduite de ce chantier. Basée sur l’idée de la « prévalence » des personnes trans – terme qui semble vouloir dire que le Ministère considère toujours
la transidentité comme une maladie – ce(s) Centre(s) de référence vont bouleverser dans les mois à venir la prise en considération et la prise en charge de nos parcours. Il est impératif
de rappeler que ce profond changement ne pourra se faire sans la participation de représentant-e-s des personnes concernées, à savoir les trans elles-eux mêmes, comme c’est le cas dans
les d’autres Centres de référence. De la même façon, pour que ce(s) Centre(s) puissent fonctionner, il sera nécessaire que ceux-ci ne se contentent pas de répéter ce qui est actuellement
en place dans certains hôpitaux français où des équipes « officielles », auto-proclamées spécialistes, continuent de travailler en toute impunité malgré les dénonciations répétées de la
communauté trans française.
D’autre part, si ce(s) Centre(s) pourront convenir à certaines personnes, nous exigeons qu’ils ne deviennent pas la
seule possibilité pour les personnes trans effectuant un parcours dans notre pays. De fait, comme le stipule l’article R4127-6 du Code de la Santé Publique, il est capital que nous
puissions choisir nos médecins librement, en France et à l’étranger. De la même façon, ce(s) Centre(s), qui ne devront en aucun cas utiliser des « critères d’admission » comme il en
existe actuellement dans les équipes hospitalières françaises, devront respecter la liberté de chacun-e à disposer de son propre corps, sans imposer d’opérations ou d’hormonothérapie si
les personnes n’en font pas la demande explicite. À ce titre, il est évident que la stérilisation obligatoire des personnes trans voulant obtenir un changement d’état civil, actuellement
en vigueur en France devra être supprimée. Nous demandons également que ce(s) Centres appréhendent la transidentité d’une manière plus vaste. Tout d’abord en élargissant les catégories
professionnelles qui les composeront, en particulier sur les questions de santé sexuelle et du VIH-Sida, notre communauté étant particulièrement touchée. En s’inscrivant, ensuite, dans
une logique évolutive qui obligerait les praticiens français à se former et à échanger avec la communauté scientifique internationale.
Par ailleurs, si le gouvernement est décidé à faire évoluer, en bien, la situation des personnes trans, il est
nécessaire que celui-ci mette également en place des travaux interministériels relatifs aux différentes questions transversales qui ne pourront pas dépendre de ces Centre(s), ceux-ci
dépendant du seul Ministère de la Santé. En effet, les questions de papiers, en particulier la nécessité de simplifier les procédures de changement d’état civil, comme celles des
discriminations, notamment dans le monde du travail, ne doivent pas continuer a être ignorées.
La 14ème marche de l’Existrans sera donc conduite le 23 octobre prochain à Paris sous le mot d’ordre suivant : « L’
identité de genre nous appartient, notre liberté de choix ne se négocie pas ! ».
Ainsi, comme depuis maintenant de nombreuses années pour la plupart de ces revendications,
nous exigeons :
-
Une vraie dépathologisation de la transidentité,
-
La suppression de l’obligation de stérilisation des personnes trans, pour les changements d’états civil.
-
Un changement d’état civil facilité,
-
La possibilité de parcours hors-Centre(s) de référence, en France et à l’étranger
-
L’absence de critères d’admission pour entrer dans ce(s) Centre(s),
-
La suppression du « test de vie réelle » pratiqué par les équipes hospitalières actuelles,
-
Le respect du libre-choix du médecin et le remboursement des soins,
-
Une individualisation des parcours, y compris sur le plan corporel, en supprimant l’obligation d’hormonothérapie et de chirurgies,
-
La mise en place d’études épidémiologiques sur la santé des personnes trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida ainsi que des
campagnes de prévention ciblées, notamment sur les IST, des recherches sur l’impact des hormonothérapies,
-
Une place décisionnaire des associations de personnes concernées dans tous les organismes qui les concernent.
Par ailleurs, le collectif Existrans soutient les associations de personne intersexuées et exigent avec elles :
-
L’arrêt des opérations chirurgicales génitales sur les enfants dont la vie n’est pas en danger,
-
Des traitements de normalisation prescrits uniquement avec le consentement éclairé de l’enfant et/ou de l’adulte intersexué,
-
Le droit d’exprimer notre identité sexuée sans risquer d’être classé parmi les maladies mentales,
-
Un accompagnement sérieux et humain des parents d’enfants intersexués.
Signataires :
- Act Up-Paris,
- AIDES,
- A.R.I.S.
- Centre LGBT Paris,
- Chrysalide,
- Groupe Claaaaaash de la fédération anarchiste,
- Collectif Contre l’Homophobie (CCH),
- Collectif Fier-e-s et Révolutionnaires du Parti Communiste,
- Commission LGBT des Verts,
- Etudions Gayment,
- Les Flamands roses,
- IdentiT,
- Lesbian & Gay Pride Montpellier Languedoc-Roussillon,
- Le MAG,
- Orfeo,
- OUTrans,
- Les Paillettes Radicales,
- Les Panthères Roses,
- Le PASTT
- Pink Freak’X,
- RAVAD,
- Sans Contrefaçon Reloaded,
- Sida Info Service,
- Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence du Couvent de Paname,
- Le STRASS
- Warning
* Cette année le collectif Existrans s’aligne sur la campagne internationale Stop
Trans Pathologization 2012 (STP 2012)* qui a pour but de promouvoir une dépathologisation de la transidentité dans le manuel américain de référence pour les psychiatres dans
le monde entier, le DSM, dont la sortie de la 5ème édition aura lieu en 2012.
14e Marche EXISTRANS : « Lutter contre les discriminations, c’est promouvoir la santé »
Les communautés Trans comptent parmi les populations les plus vulnérables face à l’épidémie de VIH/sida. Une
situation encore souvent invisible, et renforcée par la transphobie et la stigmatisation. Le collectif EXISTRANS, soutenu par l’Association Aides organisait donc une marche à
Paris.
source : santelog.com, octobre 2010
Qu’il s’agisse de la sphère intime, familiale ou
professionnelle, les trans sont les victimes quotidiennes de violentes discriminations, alors même que la
transphobie n’est toujours pas reconnue par la HALDE, rappelle l’Association Aides. On a déjà vu avec la Déclaration de Vienne et lors de
la Conférence du même nom du 18 au 23 juillet que l’exclusion sociale et la
stigmatisation favorisent la propagation du VIH.
Si les études approfondies sur la santé des populations trans manquent en France, les données américaines sont
particulièrement éloquentes : aux Etats-Unis, 27,7% des trans MtF (Male to Female) et 3% des trans FtM (Female to
Male) seraient séropositifs.
Sur le papier, la transidentité n’est plus une maladie. En
février dernier, avec le décret n° 2010-125 paru le 8
février au Journal Officiel, la France devenait le premier pays à ne plus considérer officiellement le transsexualisme, dénommé « trouble du genre » comme une
maladie mentale.
En février 2010 également, la
Haute Autorité de Santé, à la demande du Ministère de la santé, représenté par la Direction générale de la santé, des
associations de transsexuels et de l’Assurance maladie proposait les modalités du parcours de soin des transsexuels.
Mais sur le terrain, tout reste à faire, rappelle Aides. « Lutter contre les discriminations, c’est promouvoir
la santé. Car comme pour l’homophobie, le mal-être engendré par la transphobie a des répercussions directes sur la santé des
personnes concernées. Lutter contre la transphobie dans tous les aspects de la vie, c’est lutter pour le bien-être des personnes. C’est ainsi renforcer leur
capacité à prendre des décisions éclairées pour leur santé ».
Si aujourd’hui, il n’existe pas d’études épidémiologiques concernant la prévalence du transsexualisme dans l’enfance, pour les populations
âgées de 15 ans ou plus, les études les plus récentes rapportent des prévalences de 1 pour 30.000 pour les MtF et de 1 pour 100.000
pour les FtM. 40.000 à 60.000 personnes seraient donc concernées, selon les associations.
Sources : InVS «Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, santé perçue et comportements sexuels. Résultats d’une enquête exploratoire par Internet, 2007 »- HAS, Accéder aux Perspectives d’évolution de la prise en
charge du transsexualisme sur le site de la HAS , mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le
22 octobre 2010
|
« Transidentité: il reste tant à faire » par Sophie Lichten
Sophie Lichten est vice-présidente du Comité Idaho et milite
pour les droits des trans’ depuis six ans. Elle dresse pour Yagg un état des lieux des récentes évolutions, à la veille de la 14e Existrans’. > LIRE (Yagg,
22 octobre 2010)
Les précédentes marches
Dépèche AFP, 10 octobre 2009
Marche transsexuelle et transgenre à Paris
PARIS — Environ 600 personnes ont participé samedi à Paris à la 13e édition des "Existrans", la marche des personnes transsexuelles et transgenres, entre le métro Jourdain (XIXe arrondissement)
et la place de la République.
Selon les organisateurs, 2.000 personnes ont défilé derrière une banderole noire sur laquelle était inscrit, en lettres blanches, "Bachelot au boulot avec/pour les trans et les intersexués".
"Les propos de Roselyne Bachelot sont encourageants mais insuffisants", a déclaré à l'AFP Camille Barré, co-animatrice du collectif Inter Trans' et membre du PCF, rappelant que la ministre de la
Santé avait souhaité, au mois de mai, un décret permettant à la transsexualité de ne plus être considérée comme une maladie mentale.
Dans un communiqué commun, les organisations Inter Trans' et Inter-LGBT (Lesbien Gay Bi et Trans) demandent, entre-autre, "le libre choix de son médecin", ainsi qu'une "procédure de rectification
de l'état-civil non arbitraire (...) qui permette de ne plus conditionner cette rectification à une réassignation sexuelle et une stérilisation obligatoire".
Les associations demandent également la "reconnaissance de la transphobie comme discrimination", et "l'accès à la parentalité pour les personnes trans'".
Une cinquantaine d'associations et partis politiques ont défilé, parmi lesquels Inter-LGBT (qui organise la marche des fiertés chaque année), Act'Up, SOS Homophobie, Homosexualité et Socialisme
(HES), Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le PCF, Les Verts.
(photo Bernard Langlois, AFP)
Défilé de la 13e marche EXISTRANS, rue de Belleville 10-10-2009 - photo
caphi
« Cet été, j'ai dû me faire enlever l'utérus et les ovaires, être stérile, pour pouvoir avoir des papiers. C'est une opération qui est lourde, dont je n'avais pas besoin, et qui m'a
rendu malade. Mais même si c'est mauvais pour ma santé et dangereux, c'est obligatoire pour l'Etat français. »
LIRE > Existrans : pour
en finir avec les stérilisations de transsexuels | Rue89
VIDEOS
10 OCTOBRE 2009, 13e MARCHE DES TRANS INTERSEXU/E/ES ET DE CELLES ET
CEUX QUI LES SOUTIENNENT ....
par
yaggvideo - Durée : 1 minute 33
Le départ et le parcours... par
lesouk - durée : 10 minutes 03
L'arrivée place de la République (les déclarations, le die-in) - durée 3 minutes 54
Ce que réclament les transsexuel-le-s en France en 2009
A l'occasion de la 13e marche
EXISTRANS, qui voit défiler les trans, intersexué-e-s et les friendly à Paris chaque année, l'association organisatrice nous rappelle les manques et les
problèmes quotidiens auxquels ils/elles sont confrontés. Zoom !
photo caphi : 13e marche EXISTRANS - le die-in, place de la République
10-10-2009
Pour sa 13ème marche qui a eu lieu le samedi 10 octobre 2009, l’Existrans a interpellé le Ministère de la Santé. Dans un contexte
politique de réforme, les associations LGBT s’inquiètent quant à la continuité de la prise en charge et la considération des personnes Trans’ et intersexué.e.s. Pour l'occasion, ils rappellent
les besoins et inégalités spécifiques des trans en France en matière de Santé. Ils réclament donc à Mme Bachelot, ministre de la Santé :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listes internationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10);
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu’il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte
contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE);
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin
acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger;
- La dissolution complète des équipes dites «officielles»;
- Le respect de l’article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit à chacunE le libre choix de son médecin;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l’étranger,
- L’arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n’est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l'enfant et/ou de l'adulte intersexué,
- Un changement du rapport médecin/patient;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans,
- Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d’accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec des personnes trans,
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida,
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.
Bientôt fichés ?
Ils apportent un zoom important sur l'évolution du traitement des trans en France :
"Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d’offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue de la tenue d’un registre national
». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. (...) Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements
d’état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l’obtention simplifiée du changement
d’état-civil sans stérilisation forcée."
Les urgences liées aux droits des personnes Trans’ cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui
peuvent rejoindre celles des Trans’ mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment
les opérations d’assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles
doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d’un travail d’information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans’, intersexué.e.s et des travailleur.se.s du
sexe.
lien de l'article :
http://www.veryfriendly.fr/Ce-que-reclament-les-transexuels-en-France-en-2009-Rejoignez-la-marche-des-fiertes-Existrans-!_a704.html?preaction=nl&id=12224325&idnl=55451&
Le site
Outre à Paris, l’Existrans a eu également lieu dans les villes suivantes : Ankara – Barcelone – Berlin – Bilbao – Bogotá – Bruxelles – Buenos Aires – Campinas – Caracas – Mexico – La Corogne – Saint-Sébastien – Vitoria-Gasteiz – Grenade
– Las Palmas de Gran Canaria – Lille – Lima – Lisbonne – Londres – Madrid – Montréal – Quito – San Francisco – Cali – Santiago du Chili – Santiago de Compostela – Valence - Saragosse
Vers la suppression des "troubles précoces d'identité de genre" des critères d'admission des affections
psychiatriques
publiée le mardi 22 septembre
2009 par Net-iris et classée dans le thème Droit Médical.
Au printemps dernier, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot avait annoncé qu'elle allait publier au
journal officiel un décret sortant la transsexualité de la catégorie des "affections psychiatriques de longue durée" (ALD 23) - classement qui certes permettait aux
transsexuels de bénéficier d'une exonération du ticket modérateur pour leur prise en charge médicale - mais qui en même temps, générait un sentiment de mal être chez les
personnes concernées, en raison de l'assimilation de leur état à une maladie mentale.
Dans un communiqué, le ministère indique que les caisses d'assurance maladie
vont prochainement être saisies sur un projet de décret proposant la suppression des troubles précoces d'identité de genre, des critères d'admission des affections
psychiatriques. Parallèlement, la prise en charge médicale sera assurée au titre des "troubles de l'identité du genre", dans le cadre du dispositif des affections de longue
durée, dites hors liste (31ème maladie).
D'autre part, on note que la Haute Autorité de Santé propose, à l'image de ce qui existe pour certaines maladies rares, la définition d'un
protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) intitulé "troubles de l'identité de genre" afin d'améliorer la prise en charge médicale des patients et à l'homogénéiser
sur l'ensemble du territoire. La HAS suggère aussi la création de centres de référence sur le transsexualisme, afin de pallier l'insuffisance de l'offre en France, génératrice
de migration médicale.
La ministre de la Santé devrait donner une suite favorable à ces recommandations.
lien de l'article :
http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/22993/vers-la-suppression-des-troubles-precoces-identite-de-genre-des-criteres-admission-des-affections-psychiatriques.php
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Communiqué de presse Inter-Trans’ / Inter-LGBT, 21 septembre 2009
Le ministère de la santé annonçait le 16 mai
2009 que la transsexualité n’allait plus être considérée comme une affection psychiatrique en France. Ce 18 septembre 2009, a suivi une nouvelle annonce précisant que la prise en
charge serait maintenue sous forme d’une
Affection de Longue Durée (ALD) hors liste et nous nous en félicitons.
En revanche, comme nous le craignions dès la sortie du rapport de la
Haute Autorité de Santé (HAS) en avril 2009 sur la structure et le parcours de soins, Madame la ministre de la
santé affirme aujourd’hui soutenir cette même autorité en évoquant la mise en place de centres de référence, ce qui réveille une forte inquiétude sur les conditions d’admission des
affections hors listes qui seront communiquées aux contrôles médicaux.
Nous tenons à rappeler que l’Inter TRANS’, comme la plupart des associations soutenant les personnes trans, s’est opposée à l’organisation d’équipes de référence telle qu’elles sont voulues
par la HAS. Nous avons démontré que le fonctionnement décrit en réseau structuré autour d’équipes de référence porte atteinte au principe fondamental du libre choix du médecin. Les grandes
équipes multidisciplinaires françaises, dont certains abus de pouvoir ont même été évoqués par le rapport HAS, peuvent porter préjudice à une réponse de proximité par des professionnels de
santé qualifiés – maillage de proximité revendiqué par l’ensemble des associations de trans en France.
Nous réaffirmons ici que le projet d’établissement de centres de référence évoqué ne doit pas aboutir à ce type d’organisation.
En outre nous craignions toujours la mise en place concomitante d’un registre national des personnes transsexuelles, ce qui porterait gravement atteinte à leurs libertés individuelles.
Nous exigeons, par conséquent, que les associations soient consultées au plus vite avant de proposer cette mise en place de centres de référence et souhaitons, aux cotés de l’Inter- LGBT
reprendre contact au plus vite avec le ministère de la santé.
Par ailleurs, vis-à-vis de l’ensemble du gouvernement, nous restons dans l’expectative de mesures allant dans le sens d’un changement d’état civil simplifié sans stérilisation forcée.
lien de l'article :
http://www.inter-lgbt.org/spip.php?article960
Des associations dénoncent les centres de référence sur le « transsexualisme »
Chrysalide (Lyon), OUTrans (Paris),
Pink Freak’X (Montpellier), la Lesbian and Gay Pride de Lyon et la LGP de Montpellier s’interrogent sur les avancées réelles présentées par la ministre de la santé
concernant la prise en charge des personnes trans.
Le ministère de la santé annonce un changement de catégorie d’Affection Longue Durée pour les personnes trans, de l’ALD 23 à une ALD hors liste. Il s’agit donc uniquement de remplacer une
catégorie de remboursement par une autre, au titre moins pathologisant. Cette annonce ne présente aucune avancée réelle et concrète pour les trans.
Nous avions déjà pris acte de la volonté du Ministère de la Santé de retirer enfin la transidentité de la liste des affections psychiatriques de longue durée le 16 mai dernier. Il
s’agit en effet d’une revendication que nos associations portent depuis de nombreuses années, afin que même les remboursements ne fassent pas référence à un « trouble » ou à une «
pathologie ». Cependant, le ministère ne s’oppose pas à l’évaluation psychiatrique humiliante destinée à déterminer si une personne trans peut avoir accès au traitement hormonal. C’est
pourtant un des problèmes les plus importants rencontré par les personnes trans, qui a un impact concret sur leur vie quotidienne, leur estime d’elles-mêmes, et qui est révélateur de la
transphobie du système de santé.
Pire, Mme Bachelot indique qu’elle soutient la proposition de la HAS de créer des centres de références. Pourtant, de nombreuses associations se sont insurgées contre ce projet de la HAS,
pour en dénoncer la dangerosité extrême. Nous connaissons déjà les critères discriminatoires et la violation du droit du libre choix de ses médecins qui y seront pratiqués.
Rappelons que ces centres d’expertises existent déjà sous forme d’équipes hospitalières. Ils sont les premiers vecteurs de discriminations à l’encontre des personnes transidentitaires. Les
critères utilisés actuellement par de nombreux psychiatres se présentant comme « spécialistes » excluent notamment les personnes mariées, ayant des enfants mineurs, étant homosexuelLEs dans
le genre revendiqué, séropositifVEs, refusant d’être stériliséEs chirurgicalement, etc.
Nous demandons au contraire depuis des années la dissolution de ces équipes. L’hypothèse de « centres de références », qui seront formés des mêmes personnes, est particulièrement
inquiétante.
Nos associations réaffirment donc leur vive opposition aux propositions de la HAS. Nous attendons du ministère qu’il rencontre les associations trans pour parler des perspectives
d’évolutions de la prise en charge médicale. Le ministère doit traduire par des mesures concrètes sa volonté de lutter contre la stigmatisation des personnes trans. Il doit annoncer
en particulier que les personnes trans doivent avoir le droit de disposer librement de leur corps: le recours à la médecine doit être facilité, et non pas conditionné par un avis
psychiatrique.
Les transgenres français refusent la
stérilisation forcée pour obtenir un changement d’identité
Depuis le début de l'année, la justice a refusé le changement
d’identité d'une enseignante et d'une militaire transgenres, au motif qu’elles n’avaient pas apporté la preuve qu’elles avaient été stérilisées chirurgicalement.
L’association Trans Aide refuse cette obligation et demande l'ouverture de discussions avec le gouvernement. (E-llico ,05/10/2009)
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À deux reprises, au printemps puis à l'été 2009, le tribunal de grande instance de Nancy a refusé le
changement d’identité d'une enseignante et d'une militaire transgenres, au motif qu’elles n’avaient pas apporté la preuve qu’elles avaient été stérilisées
chirurgicalement. Selon l’association Trans Aide, d’autres refus du même type devraient suivre dans les mois qui viennent.
Trans Aide tenait une conférence de presse samedi 3 octobre au Centre LGBT de Paris en faveur du droit au changement d’état civil des personnes transgenres sans que
celles-ci soient forcées à la stérilisation.
Trans Aide et la Fédération LGBT - dont elle est membre - estiment que "la situation faite aux personnes transgenres n'est pas acceptable".
La France est d'ailleurs régulièrement montrée du doigt par les instances européennes comme en témoigne la déclaration du 5 janvier 2009, de Thomas Hammarberg, le
Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe. "Dans de nombreux États membres du Conseil de l’Europe, de telles modifications ne sont possibles que sur
présentation d’un justificatif établissant que la personne transgenre a été stérilisée ou déclarée stérile […]", avait pointé le commissaire.
La Fédération LGBT s’indigne que "des pratiques eugénistes puissent être mises en œuvre en France, en 2009, contre une catégorie spécifique de personnes".
La Fédération y voit "la poursuite d'une politique mise en place depuis plusieurs années afin de refuser l'accès à l'homoparentalité" aux personnes LGBT.
La Fédération LGBT appelle les deux ministres en charge du dossier de la stérilisation des personnes transgenres, Michèle Alliot-Marie, Garde des sceaux, ministre de la
Justice, et Roselyne Bachelot, ministère de la Santé, à ouvrir la discussion avec Trans Aide et elle-même.
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Les discriminations liées à la mauvaise éducation : La Transphobie aussi !
Le samedi 10 octobre à 14h au métro Jourdain,
le MAG - Mouvement d'Affirmation des jeunes Gaies, Lesbiennes, Bi et Trans - répondra présent pour participer à la 13ème édition de l'Existrans,
la marche des Trans, des intersexués et de celles et ceux qui les soutiennent.
Chaque année nous réalisons une cinquantaine d'interventions en milieu scolaire sur l'homophobie, la biphobie et la transphobie et c'est
généralement l'occasion pour des collégiens et lycéens d'Ile de France de parler des trans et des intersexués pour la première fois à l'école.
À travers une enquête réalisée avec HES, nous avons constaté que plus de 70% des jeunes trans réalisent leurs transitions en dehors
des équipes hospitalières « officielles » (l'enquête est consultable sur www.mag-paris.fr).
Il devient urgent d'adapter notre système éducatif à la réalité de notre société et de s'adapter à TOUTE la diversité qui la
compose. L'école doit lutter contre l'homophobie, la biphobie, transphobie et contre le mal-être des jeunes LGBT. La reconnaissance de la
transphobie par la HALDE aiderait en ce sens. Les jeunes d'aujourd'hui et de demain doivent savoir que le monde dans lequel ils vivent ne se compose pas que d'hommes et de femmes
biologiques hétérosexuels.
Il devient urgent d'adapter notre système médical aux besoins des personnes trans et
intersexuées pour que le mal aise avec les équipes « officielles » et le corps médical en général puisse s'atténuer. Pour cela, la consultation des associations trans et
intersexués par la HAS est nécessaire ! Une meilleure formation aux questions trans et intersexués des personnels médicaux est également
essentielle.
Le MAG soutient l'Existrans et organisera dans ses locaux, le 24 octobre 2009 à partir de
17h, une intervention « Trans et Intersexués » avec les associations ORTrans et ORFEO.
Le Mouvement d'Affirmation des Jeunes Gais, Lesbiennes, Bis et
Trans
106 rue de
Montreuil 75011 Paris // 01 43 73 31 63
www.mag-paris.fr
Communiqué de presse du 9 octobre 2009 des Verts
ExisTrans 2009 : Ne pas transiger avec la santé des personnes trans’
Les Verts marcheront le samedi 10 octobre à partir de 14h (départ métro Jourdain) à la 13e
EXISTRANS, aux côtés des personnes trans ‘,
intersexué-e-s et de leurs soutiens ! Ainsi les Verts rappellent leur engagement en faveur du respect du droit à la santé pour toutes et pour tous. Comme tou-te-s les patient-e-s,
les personnes trans ou intersexuées doivent pouvoir choisir leur médecin et voir leurs soins pris en charge par la collectivité. Les Verts approuvent la volonté de la
Ministre de la Santé de ne plus classer la
transsexualité parmi les affections psychiatriques de longue durée mais s’inquiètent des orientations promues par la Haute Autorité de Santé,
notamment dans son projet de rapport du 3 avril dernier.
Pas plus que les autres personnes nécessitant des soins médicaux, les personnes trans en
transition ne doivent être fichées dans un "registre national" ou se voir assigner des équipes médicales spécifiques par le pouvoir administratif.
Le libre choix du médecin est
un droit essentiel. Comme pour tout-e patient-e,
la santé des personnes trans’ doit être abordée globalement, en tenant
notamment compte de la forte prévalence du VIH-sida et des IST chez ces personnes et de la précarité sociale qu’elles subissent encore trop souvent. La
transsexualité n’est
pas une maladie psychiatrique, mais
les opérations et les traitements nécessaires à la réassignation de genre sont des éléments essentiels du droit à
la santé des personnes trans’ et doivent donc être pris en charge par la solidarité nationale.
Les personnes trans’ doivent pouvoir obtenir le changement de leur état civil sans
stérilisation forcée et les élu-e-s vert-e-s soutiendront tout projet législatif qui ira dans ce sens. De même les Verts rappellent leur soutien à la revendication ancienne que la
transphobie soit mise au même niveau de reconnaissance que les autres discriminations, notamment en étant enfin reconnue en tant que telle par la HALDE.
Les enfants intersexuées ne doivent pas subir un geste chirurgical d’assignation sexuelle sans leur consentement éclairé, ou sans que leur vie ne soit en
danger. Ils doivent pouvoir déterminer leur propre identité sexuée une fois qu’ils peuvent la communiquer. En participant à l
’ExisTrans 2009,
les Verts exigent donc que
les trans’ et intersexué-e-s soient enfin traité-e-s par le système médical français comme des patient-e-s raisonnables et que leurs droits à la santé et à la vie privée soient
respectés.
Les verts
lien de l'article :
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=4859
communiqué publié par HES (Homosexualités et Socialisme) à la veille de la marche des trans et inter-sexué-es
Une loi pour respecter l’identité de genre !
HES (Homosexualités et Socialisme) participera à la 13e marche des trans et des intersexué-es, Existrans, qui se déroulera à Paris samedi. HES est solidaire des luttes que mènent les
personnes trans contre les discriminations.
HES salue, aux cotés des associations LGBT, la décision prise de faire disparaître le transsexualisme de la liste des maladies mentales en prenant en charge les parcours transsexuels en
tant qu’affection de longue durée « hors liste ». Mais HES restera vigilante à l’égard de la future réforme de la structure de soins pour les parcours transsexuels qui en découlera.
HES a dénoncé en mai dernier les conclusions provisoires de la Haute Autorité de Santé. HES refuse notamment l’atteinte portée au libre choix du médecin, la création d’un registre national
des personnes transsexuelles, et l'installation d’un centre de référence qui serait en charge d’appliquer un parcours de soins imposé.
HES attend la mise en place d’une procédure de rectification de l’état civil, non arbitraire et respectueuse des personnes. Après l’Espagne, la Grande-Bretagne, et beaucoup
d’autres pays européens qui travaillent à des réformes sur le sujet, la France doit s’atteler à une réponse juridique qui permette de ne plus conditionner cette rectification à une
intervention chirurgicale et une stérilisation obligatoires. L’intégrité corporelle est un droit humain fondamental.
HES rappelle qu’il est urgent de reconnaître la transphobie au même titre que les autres motifs de discrimination, et par conséquent compléter le Code pénal,
le Code du travail et les compétences de la HALDE en faisant référence au motif de l’identité de genre.
Enfin HES, après avoir travaillé sur les familles transparentales en 2008, réitère son appel au respect de la liberté de procréation et de l'accès à la parentalité pour les personnes
trans.
Les trans n’ont pas aujourd'hui tou-te-s les mêmes chances de se réaliser et d’échapper à la précarité. Le droit français doit prendre en compte le motif de l’identité de genre comme celui de l’orientation sexuelle pour lutter contre les discriminations. Il s’agit
d’adapter le droit à la réalité vécue des trans et des intersexué-es.
HES travaille avec le groupe d’étude parlementaire sur l’identité de genre, pour informer et sensibiliser les élus, et s’engager vers la rédaction d’un texte parlementaire.
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