La marche "EXISTRANS" 2011 à Paris pour une "dépathologisation des identités trans".
Le fil rouge cette année : la dénonciation de la "transphobie d'Etat". Les associations dénoncent notamment le passage obligé par la psychiatrie, une stérilisation forcée et l'expulsion des réfugiés transgenres étrangers.
(source : Yagg, Doctissimo)
Existrans 2011
Juste avant les présidentielles 2012, l’Existrans est l’occasion de rappeler que depuis sa création, les droits des personnes trans n’ont que très peu avancé et que nous devons encore revendiquer l’arrêt de la stérilisation forcée pour avoir des papiers, le retrait des « troubles de l’identité de genre » du DSM et de la CIM et nous dénonçons l’abolition du droit au séjour pour soins des personnes séropositives ainsi que l’absence de la transphobie parmi les critères des discriminations du défenseur des droits.L’Existrans 2011 a rassemblé plus de 2000 personnes entre Bastille et Hôtel de ville.
Une dépsychiatrisation accordée, mais insuffisante
La transsexualité a été déclassifiée le 8 février 2010 de la liste des Affections de Longue Durée (ALD) psychiatriques, par un décret paru au Journal Officiel [ www.legifrance.gouv.fr/aff
Pourtant, le collectif inter-associatif EXISTRANS [ www.existrans.org] souligne que l'Etat les "oblige toujours à passer par des psychiatres qui se donnent le droit d'accorder ou non l'accès aux hormones, à la chirurgie, etc.". De plus, les psychiatres ne savent pas gérer le problème du VIH [www.doctissimo.fr/html/dos
▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬
EXISTRANS revendique donc une "dépathologisation des identités trans".
La stérilisation obligatoire pour obtenir des papiers !
EXISTRANS s'indigne de la nécessité d'en passer par une "stérilisation forcée" pour pouvoir obtenir des papiers d'identité correspondant au sexe apparent. Cette "violation de leurs corps" prive les personnes transsexuelles de leur vie privée, de leur droit à la parentalité, de leur droit à disposer librement de leur corps, insiste le collectif.
Pourtant, les tribunaux ne sont pas tenus d'exiger une telle stérilisation pour émettre des papiers correspondant au genre choisi par la personne transsexuelle, comme l'a confirmé le ministère de la justice en mars 2010 [ www.senat.fr/basile/visio.
Mais en pratique l'opération semble toujours exigée, ce que dénoncent les associations. Elles soulignent à quel point les transsexuels français sont précarisés, puisque évidemment de nombreux transsexuels refusent de se faire stériliser et ne peuvent donc obtenir des papiers conformes à leur apparence. Cela pose des problèmes pour obtenir un emploi, un logement, un hébergement d'urgence, etc.
▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬
10 revendications pour la 15ème Marche
Outre ces problèmes lourds, les personnes trans sont confrontées à d'autres difficultés. Voici les 10 revendications d'EXISTRANS qui seront portées le 1er octobre :
- la dépathologisation des transidentités,
- la reconnaissance de l'auto-diagnostic et la dépsychiatrisation réelle des parcours,
- la suppression des stérilisations obligatoires des personnes trans ainsi que des expertises médicales, pour leur changement d'état civil,
- un changement d'état-civil facilité, libre et sans condition,
- le respect du libre-choix du médecin et le remboursement des soins,
- la possibilité de parcours hors-Centre(s) de référence, en France et à l'étranger,
- l'absence de critères d'admission pour entrer dans ce(s) Centre(s),
- un parcours de soins facilité, sans «test de vie réelle» préconisé dans les standards de soins,
- l'ouverture d'un droit de séjour et d'un droit d'asile pour les personnes trans étrangères, qui fuient des pays encore pus hostiles à leurs identités ou n'ont pas accès aux médicaments
- la reconnaissance de la transphobie comme discrimination et facteur de précarisation des personnes trans (école, formation, emploi, etc.).
Discriminations, harcèlement administratif, psychiatrisation persistante, expulsions des trans étrangers sous prétexte que les médicaments existent dans leurs pays alors qu'ils sont en pratique inaccessibles (cf. notre article "L'Etat enterre le droit au séjour pour soins" http://news.doctissimo.fr/
Sources :
- Communiqué d'EXISTRANS, septembre 2011, accessible sur le blog d'EXISTRANS > www.existrans.org
- "Décret n° 2010-125 du 8 février 2010 portant modification de l'annexe figurant à l'article D.322-1 du code de la sécurité sociale relative aux critères médicaux utilisés pour la définition de l'affection de longue durée 'affections psychiatriques de longue durée'", accessible en ligne > www.legifrance.gouv.fr/aff
- "Reconnaissance du changement de sexuation pour les personnes transgenres", Journal Officiel du Sénat, mars 2010, accessible en ligne > www.senat.fr/basile/visio.
Nos dossiers pour en savoir plus
Transsexualité : trouble du genre > http://www.doctissimo.fr/h
En discuter sur les les forums de Doctissimo :
Forum transsexualité
http://forum.doctissimo.fr
pour aller plus loin
. Le troisième sexe dans le monde
. Muxhe, troisième genre, rae-rae..., les différents noms des transsexuels/travestis dans le monde
. La transsexualité dans l'Histoire (jusqu'à aujourd'hui)
. [livres] Changer de sexe - Identités transsexuelles - Les livres pour adolescents qui abordent la transsexualité - Prospective sur la transsexualité - "Le matin des magiciennes", un roman qui explique la progression de la transsexualité dans le monde
▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬
Précédemment...
En 2010, la 14e édition de l'Existrans, marche des trans, intersexué-e-s et de celles et ceux qui les soutiennent () a eu lieu le samedi 23 octobre 2010 à Paris. La marche était centrée sur la nécessité de personnaliser les parcours des personnes trans et intersexué-e-s dans le respect de la diversité, notamment pour que toutes les personnes trans sans exclusive ne soient plus obligé-e-s de passer de façon autoritaire et obligatoire, par une équipe où l’aval du psy -spécialiste auto-proclamé- est impératif pour effectuer leur parcours de transition (hormonothérapie, opérations, changement de papiers d’identité).
▬▬▬▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬▬▬
Membres des associations et collectifs trans’ (Outrans, IdentiT, Chrysalide, le PASTT) côtoyaient des manifestants venus d’autres structures, dont en particulier un important contingent de militants de Aides, non loin des activistes d’Act Up-Paris, plus familiers de cette manifestation.
Yagg a suivi la manifestation et propose un reportage vidéo de l’Existrans 2010 sur son site.
"Droit des transsexuels" sur RFI, lundi 25 octobre 2010
Changer d'état civil pour devenir un homme ou une femme reste encore trop compliqué en France, à l'inverse de ce qui se passe en Espagne... Précisions de Martine Pouchard. > Écouter (19:31) (RFI)
Ainsi, comme depuis maintenant de nombreuses années pour la plupart de ces revendications, nous exigeons :
- Une vraie dépathologisation de la transidentité,
- La suppression de l’obligation de stérilisation des personnes trans, pour les changements d’états civil.
- Un changement d’état civil facilité,
- La possibilité de parcours hors-Centre(s) de référence, en France et à l’étranger
- L’absence de critères d’admission pour entrer dans ce(s) Centre(s),
- La suppression du « test de vie réelle » pratiqué par les équipes hospitalières actuelles,
- Le respect du libre-choix du médecin et le remboursement des soins,
- Une individualisation des parcours, y compris sur le plan corporel, en supprimant l’obligation d’hormonothérapie et de chirurgies,
- La mise en place d’études épidémiologiques sur la santé des personnes trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida ainsi que des campagnes de prévention ciblées, notamment sur les IST, des recherches sur l’impact des hormonothérapies,
- Une place décisionnaire des associations de personnes concernées dans tous les organismes qui les concernent.
- L’arrêt des opérations chirurgicales génitales sur les enfants dont la vie n’est pas en danger,
- Des traitements de normalisation prescrits uniquement avec le consentement éclairé de l’enfant et/ou de l’adulte intersexué,
- Le droit d’exprimer notre identité sexuée sans risquer d’être classé parmi les maladies mentales,
- Un accompagnement sérieux et humain des parents d’enfants intersexués.
14e Marche EXISTRANS : « Lutter contre les discriminations, c’est promouvoir la santé »
![]()
source : santelog.com, octobre 2010 Qu’il s’agisse de la sphère intime, familiale ou professionnelle, les trans sont les victimes quotidiennes de violentes discriminations, alors même que la transphobie n’est toujours pas reconnue par la HALDE, rappelle l’Association Aides. On a déjà vu avec la Déclaration de Vienne et lors de la Conférence du même nom du 18 au 23 juillet que l’exclusion sociale et la stigmatisation favorisent la propagation du VIH.
Si les études approfondies sur la santé des populations trans manquent en France, les données américaines sont particulièrement éloquentes : aux Etats-Unis, 27,7% des trans MtF (Male to Female) et 3% des trans FtM (Female to Male) seraient séropositifs.
Sur le papier, la transidentité n’est plus une maladie. En février dernier, avec le décret n° 2010-125 paru le 8 février au Journal Officiel, la France devenait le premier pays à ne plus considérer officiellement le transsexualisme, dénommé « trouble du genre » comme une maladie mentale. En février 2010 également, la Haute Autorité de Santé, à la demande du Ministère de la santé, représenté par la Direction générale de la santé, des associations de transsexuels et de l’Assurance maladie proposait les modalités du parcours de soin des transsexuels.
Mais sur le terrain, tout reste à faire, rappelle Aides. « Lutter contre les discriminations, c’est promouvoir
la santé. Car comme pour l’homophobie, le mal-être engendré par la transphobie a des répercussions directes sur la santé des
personnes concernées. Lutter contre la transphobie dans tous les aspects de la vie, c’est lutter pour le bien-être des personnes. C’est ainsi renforcer leur
capacité à prendre des décisions éclairées pour leur santé ». Si aujourd’hui, il n’existe pas d’études épidémiologiques concernant la prévalence du transsexualisme dans l’enfance, pour les populations âgées de 15 ans ou plus, les études les plus récentes rapportent des prévalences de 1 pour 30.000 pour les MtF et de 1 pour 100.000 pour les FtM. 40.000 à 60.000 personnes seraient donc concernées, selon les associations. Sources : InVS «Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, santé perçue et comportements sexuels. Résultats d’une enquête exploratoire par Internet, 2007 »- HAS, Accéder aux Perspectives d’évolution de la prise en charge du transsexualisme sur le site de la HAS , mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le 22 octobre 2010 |
|
|
|
Sophie Lichten est vice-présidente du Comité Idaho et milite
pour les droits des trans’ depuis six ans. Elle dresse pour Yagg un état des lieux des récentes évolutions, à la veille de la 14e Existrans’. > LIRE (Yagg,
22 octobre 2010)
PARIS — Environ 600 personnes ont participé samedi à Paris à la 13e édition des "Existrans", la marche des personnes transsexuelles et transgenres, entre le métro Jourdain (XIXe arrondissement) et la place de la République.
Selon les organisateurs, 2.000 personnes ont défilé derrière une banderole noire sur laquelle était inscrit, en lettres blanches, "Bachelot au boulot avec/pour les trans et les intersexués".
"Les propos de Roselyne Bachelot sont encourageants mais insuffisants", a déclaré à l'AFP Camille Barré, co-animatrice du collectif Inter Trans' et membre du PCF, rappelant que la ministre de la Santé avait souhaité, au mois de mai, un décret permettant à la transsexualité de ne plus être considérée comme une maladie mentale.
Dans un communiqué commun, les organisations Inter Trans' et Inter-LGBT (Lesbien Gay Bi et Trans) demandent, entre-autre, "le libre choix de son médecin", ainsi qu'une "procédure de rectification de l'état-civil non arbitraire (...) qui permette de ne plus conditionner cette rectification à une réassignation sexuelle et une stérilisation obligatoire".
Les associations demandent également la "reconnaissance de la transphobie comme discrimination", et "l'accès à la parentalité pour les personnes trans'".
Une cinquantaine d'associations et partis politiques ont défilé, parmi lesquels Inter-LGBT (qui organise la marche des fiertés chaque année), Act'Up, SOS Homophobie, Homosexualité et Socialisme (HES), Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le PCF, Les Verts. (photo Bernard Langlois, AFP)


Défilé de la 13e marche EXISTRANS, rue de Belleville 10-10-2009 - photo caphi
LIRE > Existrans : pour en finir avec les stérilisations de transsexuels | Rue89
par yaggvideo - Durée : 1 minute 33
Le départ et le parcours... par lesouk - durée : 10 minutes 03
L'arrivée place de la République (les déclarations, le die-in) - durée 3 minutes 54
Ce que réclament les transsexuel-le-s en France en 2009
A l'occasion de la 13e marche EXISTRANS, qui voit défiler les trans, intersexué-e-s et les friendly à Paris chaque année, l'association organisatrice nous rappelle les manques et les problèmes quotidiens auxquels ils/elles sont confrontés. Zoom !

Pour sa 13ème marche qui a eu lieu le samedi 10 octobre 2009, l’Existrans a interpellé le Ministère de la Santé. Dans un contexte politique de réforme, les associations LGBT s’inquiètent quant à la continuité de la prise en charge et la considération des personnes Trans’ et intersexué.e.s. Pour l'occasion, ils rappellent les besoins et inégalités spécifiques des trans en France en matière de Santé. Ils réclament donc à Mme Bachelot, ministre de la Santé :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listes internationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10);
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu’il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE);
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger;
- La dissolution complète des équipes dites «officielles»;
- Le respect de l’article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit à chacunE le libre choix de son médecin;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l’étranger,
- L’arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n’est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l'enfant et/ou de l'adulte intersexué,
- Un changement du rapport médecin/patient;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans,
- Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d’accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec des personnes trans,
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida,
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.
Bientôt fichés ?
Ils apportent un zoom important sur l'évolution du traitement des trans en France :
"Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d’offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue de la tenue d’un registre national ». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. (...) Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements d’état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l’obtention simplifiée du changement d’état-civil sans stérilisation forcée."
Les urgences liées aux droits des personnes Trans’ cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui peuvent rejoindre celles des Trans’ mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment les opérations d’assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d’un travail d’information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans’, intersexué.e.s et des travailleur.se.s du sexe.
Le site
Outre à Paris, l’Existrans a eu également lieu dans les villes suivantes : Ankara – Barcelone – Berlin – Bilbao – Bogotá – Bruxelles – Buenos Aires – Campinas – Caracas – Mexico – La Corogne – Saint-Sébastien – Vitoria-Gasteiz – Grenade – Las Palmas de Gran Canaria – Lille – Lima – Lisbonne – Londres – Madrid – Montréal – Quito – San Francisco – Cali – Santiago du Chili – Santiago de Compostela – Valence - Saragosse
Vers la suppression des "troubles précoces d'identité de genre" des critères d'admission des affections
psychiatriques Au printemps dernier, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot avait annoncé qu'elle allait publier au journal officiel un décret sortant la transsexualité de la catégorie des "affections psychiatriques de longue durée" (ALD 23) - classement qui certes permettait aux transsexuels de bénéficier d'une exonération du ticket modérateur pour leur prise en charge médicale - mais qui en même temps, générait un sentiment de mal être chez les personnes concernées, en raison de l'assimilation de leur état à une maladie mentale. Dans un communiqué, le ministère indique que les caisses d'assurance maladie vont prochainement être saisies sur un projet de décret proposant la suppression des troubles précoces d'identité de genre, des critères d'admission des affections psychiatriques. Parallèlement, la prise en charge médicale sera assurée au titre des "troubles de l'identité du genre", dans le cadre du dispositif des affections de longue durée, dites hors liste (31ème maladie). D'autre part, on note que la Haute Autorité de Santé propose, à l'image de ce qui existe pour certaines maladies rares, la définition d'un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) intitulé "troubles de l'identité de genre" afin d'améliorer la prise en charge médicale des patients et à l'homogénéiser sur l'ensemble du territoire. La HAS suggère aussi la création de centres de référence sur le transsexualisme, afin de pallier l'insuffisance de l'offre en France, génératrice de migration médicale.
La ministre de la Santé devrait donner une suite favorable à ces recommandations. lien de l'article : http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/22993/vers-la-suppression-des-troubles-precoces-identite-de-genre-des-criteres-admission-des-affections-psychiatriques.php |

En revanche, comme nous le craignions dès la sortie du rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) en avril 2009 sur la structure et le parcours de soins, Madame la ministre de la santé affirme aujourd’hui soutenir cette même autorité en évoquant la mise en place de centres de référence, ce qui réveille une forte inquiétude sur les conditions d’admission des affections hors listes qui seront communiquées aux contrôles médicaux.
Nous tenons à rappeler que l’Inter TRANS’, comme la plupart des associations soutenant les personnes trans, s’est opposée à l’organisation d’équipes de référence telle qu’elles sont voulues par la HAS. Nous avons démontré que le fonctionnement décrit en réseau structuré autour d’équipes de référence porte atteinte au principe fondamental du libre choix du médecin. Les grandes équipes multidisciplinaires françaises, dont certains abus de pouvoir ont même été évoqués par le rapport HAS, peuvent porter préjudice à une réponse de proximité par des professionnels de santé qualifiés – maillage de proximité revendiqué par l’ensemble des associations de trans en France.
Nous réaffirmons ici que le projet d’établissement de centres de référence évoqué ne doit pas aboutir à ce type d’organisation.
En outre nous craignions toujours la mise en place concomitante d’un registre national des personnes transsexuelles, ce qui porterait gravement atteinte à leurs libertés individuelles.
Nous exigeons, par conséquent, que les associations soient consultées au plus vite avant de proposer cette mise en place de centres de référence et souhaitons, aux cotés de l’Inter- LGBT reprendre contact au plus vite avec le ministère de la santé.
Par ailleurs, vis-à-vis de l’ensemble du gouvernement, nous restons dans l’expectative de mesures allant dans le sens d’un changement d’état civil simplifié sans stérilisation forcée.
lien de l'article : http://www.inter-lgbt.org/spip.php?article960
Des associations dénoncent les centres de référence sur le « transsexualisme »
Chrysalide (Lyon), OUTrans (Paris), Pink Freak’X (Montpellier), la Lesbian and Gay Pride de Lyon et la LGP de Montpellier s’interrogent sur les avancées réelles présentées par la ministre de la santé concernant la prise en charge des personnes trans.
Le ministère de la santé annonce un changement de catégorie d’Affection Longue Durée pour les personnes trans, de l’ALD 23 à une ALD hors liste. Il s’agit donc uniquement de remplacer une catégorie de remboursement par une autre, au titre moins pathologisant. Cette annonce ne présente aucune avancée réelle et concrète pour les trans.
Nous avions déjà pris acte de la volonté du Ministère de la Santé de retirer enfin la transidentité de la liste des affections psychiatriques de longue durée le 16 mai dernier. Il s’agit en effet d’une revendication que nos associations portent depuis de nombreuses années, afin que même les remboursements ne fassent pas référence à un « trouble » ou à une « pathologie ». Cependant, le ministère ne s’oppose pas à l’évaluation psychiatrique humiliante destinée à déterminer si une personne trans peut avoir accès au traitement hormonal. C’est pourtant un des problèmes les plus importants rencontré par les personnes trans, qui a un impact concret sur leur vie quotidienne, leur estime d’elles-mêmes, et qui est révélateur de la transphobie du système de santé.
Pire, Mme Bachelot indique qu’elle soutient la proposition de la HAS de créer des centres de références. Pourtant, de nombreuses associations se sont insurgées contre ce projet de la HAS, pour en dénoncer la dangerosité extrême. Nous connaissons déjà les critères discriminatoires et la violation du droit du libre choix de ses médecins qui y seront pratiqués.
Rappelons que ces centres d’expertises existent déjà sous forme d’équipes hospitalières. Ils sont les premiers vecteurs de discriminations à l’encontre des personnes transidentitaires. Les critères utilisés actuellement par de nombreux psychiatres se présentant comme « spécialistes » excluent notamment les personnes mariées, ayant des enfants mineurs, étant homosexuelLEs dans le genre revendiqué, séropositifVEs, refusant d’être stériliséEs chirurgicalement, etc.
Nous demandons au contraire depuis des années la dissolution de ces équipes. L’hypothèse de « centres de références », qui seront formés des mêmes personnes, est particulièrement inquiétante.
Nos associations réaffirment donc leur vive opposition aux propositions de la HAS. Nous attendons du ministère qu’il rencontre les associations trans pour parler des perspectives d’évolutions de la prise en charge médicale. Le ministère doit traduire par des mesures concrètes sa volonté de lutter contre la stigmatisation des personnes trans. Il doit annoncer en particulier que les personnes trans doivent avoir le droit de disposer librement de leur corps: le recours à la médecine doit être facilité, et non pas conditionné par un avis psychiatrique.
|
||
|
À travers une enquête réalisée avec HES, nous avons constaté que plus de 70% des jeunes trans réalisent leurs transitions en dehors des équipes hospitalières « officielles » (l'enquête est consultable sur www.mag-paris.fr).
Il devient urgent d'adapter notre système éducatif à la réalité de notre société et de s'adapter à TOUTE la diversité qui la compose. L'école doit lutter contre l'homophobie, la biphobie, transphobie et contre le mal-être des jeunes LGBT. La reconnaissance de la transphobie par la HALDE aiderait en ce sens. Les jeunes d'aujourd'hui et de demain doivent savoir que le monde dans lequel ils vivent ne se compose pas que d'hommes et de femmes biologiques hétérosexuels.
Il devient urgent d'adapter notre système médical aux besoins des personnes trans et intersexuées pour que le mal aise avec les équipes « officielles » et le corps médical en général puisse s'atténuer. Pour cela, la consultation des associations trans et intersexués par la HAS est nécessaire ! Une meilleure formation aux questions trans et intersexués des personnels médicaux est également essentielle.
Le MAG soutient l'Existrans et organisera dans ses locaux, le 24 octobre 2009 à partir de 17h, une intervention « Trans et Intersexués » avec les associations ORTrans et ORFEO.
Le Mouvement d'Affirmation des Jeunes Gais, Lesbiennes, Bis et Trans
106 rue de Montreuil 75011 Paris // 01 43 73 31 63
Les verts
lien de l'article : http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=4859
HES salue, aux cotés des associations LGBT, la décision prise de faire disparaître le transsexualisme de la liste des maladies mentales en prenant en charge les parcours transsexuels en tant qu’affection de longue durée « hors liste ». Mais HES restera vigilante à l’égard de la future réforme de la structure de soins pour les parcours transsexuels qui en découlera.
HES a dénoncé en mai dernier les conclusions provisoires de la Haute Autorité de Santé. HES refuse notamment l’atteinte portée au libre choix du médecin, la création d’un registre national des personnes transsexuelles, et l'installation d’un centre de référence qui serait en charge d’appliquer un parcours de soins imposé.
HES attend la mise en place d’une procédure de rectification de l’état civil, non arbitraire et respectueuse des personnes. Après l’Espagne, la Grande-Bretagne, et beaucoup d’autres pays européens qui travaillent à des réformes sur le sujet, la France doit s’atteler à une réponse juridique qui permette de ne plus conditionner cette rectification à une intervention chirurgicale et une stérilisation obligatoires. L’intégrité corporelle est un droit humain fondamental.
Les trans n’ont pas aujourd'hui tou-te-s les mêmes chances de se réaliser et d’échapper à la précarité. Le droit français doit prendre en compte le motif de l’identité de genre comme celui de l’orientation sexuelle pour lutter contre les discriminations. Il s’agit d’adapter le droit à la réalité vécue des trans et des intersexué-es.
HES travaille avec le groupe d’étude parlementaire sur l’identité de genre, pour informer et sensibiliser les élus, et s’engager vers la rédaction d’un texte parlementaire.
LA 11E EXISTRANS PARISIENNE (octobre 2007) par latelelibre