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Différences (le blog de caphi consacré à la TRANSIDENTITE et l'INTERSEXUATION)

Revues de presse et de blogs par une journaliste transgenre qui traite de la TRANSIDENTITE (appelée improprement "transsexualité").Le blog "Différences" est devenu aujourd'hui une REFERENCE FRANCOPHONE sur la TRANSIDENTITE

Ignorés ou violentés, les transsexuels revendiquent le droit à vivre en paix

France, nov. 2014 : D'après une étude menée mené avec son confrère Arnaud Alessandrin une étude sur la transphobie Karine Espineira et Arnaud Alessandrin, sociologue pour le Comité Idaho France et le think tank République et Diversité, la transphobie est largement passée sous silence. Pourtant, 44,5% des sondé.e.s indiquent avoir «subi des propos ou des actes transphobes» dans des endroits aussi variés que le bureau de poste, la douane, l’université, la mairie ou une agence de la Sécurité sociale. La transphobie s’exprime partout, notamment dans la rue, et a des conséquences désastreuses sur la santé et le bien-être des personnes trans’. selon cette enquête. Et pourtant, la plupart ne portent pas plainte > lire (Yagg, 20 novembre 2014) >
Le RAPPORT sur la MISSION TRANSPHOBIE (en PDF)

Victimes de violences et de discriminations, les transsexuels profitent donc de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie [tous les 17 mai] de la manifestation EXISTRANS (début octobre] ou du T-DoR, la journée de commémoration des Trans' assassinées (le 20 novembre de chaque année) pour revendiquer le droit de vivre comme tout le monde.

En 2009, pour la 4eme année de mobilisation, le comité IDAHO* avait décidé d’aborder plus spécifiquement la question des transsexuels.
Car il y a urgence, prévennaient les organisateurs: "la transphobie tue".
"Les agressions physiques sont sans conteste le chapitre le plus sinistre de la transphobie internationale", estiment les organisateurs. "Qu’il s’agisse de travestis, de transsexuels, de transgenres, de drags, toutes et tous sont surexposés aux violences, passages à tabac, viols, meurtres".
Selon eux, bien souvent, "la police bâcle les enquêtes", quand ce ne sont pas les policiers qui "participent eux-mêmes aux violences".
Surtout, regrette le comité IDAHO, ces agressions sont régulièrement "présentées comme des faits divers plus ou moins obscurs, qu’on expédie en trois ou quatre lignes, dans l’indifférence générale. Or cette violence a un nom: il s’agit de transphobie".
Autre violence, moins évidente: le suicide des trans "stigmatisés, rejetés, harcelés", qui affecte en particulier les plus jeunes, selon le comité.
A ceux qui voient dans les trans une dérive moderne, le comité rappelle que la transidentité a traversé tant les époques que les cultures. Ainsi des Xaniths d’Oman, ces hommes parfumés et maquillés, ou des "masisis" d’Haïti, ces personnes de sexe masculin et de genre féminin, qui vivent à la marge de la société, mais trouvent un espace de liberté dans les rites vaudous.
Certes, les mentalités se sont assouplies depuis Jeanne d’Arc à qui la justice reprochait de porter l’armure et de s’habiller en homme, mais des progrès sont encore à faire, estime le comité IDAHO.
Il réclame notamment que la transgression du genre soit "déclassifiée", en d’autres termes, qu’elle soit supprimée de la liste des maladies mentales.
En France, cette classification remonte au XIXe siècle. Ajoutant à la réprobation religieuse, juridique et morale, la médecine avait alors décidé de faire de la transidentité une pathologie, nécessitant une prise en charge médicale.

Au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé, c’est en 1996 que le transsexualisme fait son entrée dans la classification statistique internationale des maladies et problèmes de santé connexes (CIM 10) au chapitre des "troubles de l’identité sexuelle".
Se refusant à être des "citoyens sans droits", les trans revendiquent également une meilleure reconnaissance civile. "Les papiers d’identité constituent la problématique la plus sensible", relève le comité.
Selon lui, [en 2009, date de cet article] seuls trois pays d’Europe (l’Estonie, la Hongrie et le Royaume-Uni) n’exigent pas l’opération chirurgicale pour accorder un changement de genre à l’état-civil.
Pour les autres, regrette-t-il, la moindre des formalités (passer la douane, retirer un recommandé, candidater à un emploi...) oblige les personnes concernées "à révéler leur transidentité, aspect fondamental de leur vie privée". 

* IDAHO : International Day Against Homophobia and Transphobia
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