|
Crédit photo: Greg Demarque
|
« La sexualité humaine est variée ». Le slogan, inhabituel au Liban comme dans le monde arabe, est inscrit sur une affiche
brandie ce dimanche 22 février à Sodeco (Beyrouth) par des civils militant contre les discriminations sexuelles. Ils se sont rassemblés ici le temps d’une
manifestation contre la violence qui s’exerce au Liban contre certaines minorités, notamment à la communauté homosexuelle (mais aussi les femmes, les enfants ou
encore les domestiques venant de l’étrangers). Le sit-in est organisé par l’ONG libanaise Helem, en collaboration avec d’autres associations actives dans la société
civile locale en matière de lutte pour les droits de l'homme (KAFA, SIDC, MASSAR, ALEF, HRW, TYMAT et le Mouvement Social). Helem est une organisation libanaise non
gouvernementale, à but non lucratif, dont l’objectif est de protéger au Liban les communautés LGBTIQ (lesbienne, gay, bisexuelle, transsexuelle, hermaphrodite et «
Queer »), en leur apportant son soutien et en sensibilisant la société à leur réalité.
La manifestation n’a attiré que peu de monde. En ce jour pluvieux, éclairé par les banderoles et bannières aux couleurs de l’arc-en-ciel (identité visuelle de la
communauté gay), ils ne sont qu’une petite centaine à s’être rassemblés à Sodeco. L’événement a cependant attiré bon nombre de journalistes et de photographes venus
d’un peu partout au Liban. Les manifestants réclament la suppression de l'article 534 du code pénal libanais, qui criminalise « les rapports sexuels anormaux »,
considérés comme un comportement inhérent à l'homosexualité. L’article stipule que « la peine relative à tout rapport sexuel contre nature peut atteindre un an de
prison ».