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Différences (le blog de caphi consacré à la TRANSIDENTITE et l'INTERSEXUATION)

Revues de presse et de blogs par une journaliste transgenre qui traite de la TRANSIDENTITE (appelée improprement "transsexualité").Le blog "Différences" est devenu aujourd'hui une REFERENCE FRANCOPHONE sur la TRANSIDENTITE

Etats-Unis, Allemagne, Suisse : la transsexualité s'invite en politique

Stu Rasmussen, premier maire... transsexuel des Etats-Unis !
 Décidement les Etats-Unis ont une longueur d'avance sur tout le monde occidental ! Après avoir élu le premier afro-américain à la tête de leur pays, la ville de Silverton dans l'Oregon, état situé au nord de la Californie, vient d'élire le premier maire transsexuel des Etats-Unis.
Il avait déjà effectué deux mandats municipaux en tant que maire masculin, mais c'est en jupe et talons hauts, qu'il a demandé a ses concitoyens de lui faire de nouveau confiance. Et, c'est gagné... il ou elle est sorti(e) vainqueur des urnes !
Les Etats-Unis capable du pire comme du meilleur : ils élisent le premier Noir à la présidence de leur pays, ils votent pour un maire transsexuel ( l'Oregon n'est pourtant pas l'endroit le plus branché de la planète...) et ils refusent le mariage homosexuel par référendum en Californie, — Madonna leur en fait d'ailleurs le reproche sur scéne... — allez y comprendre quelque chose !
purepeople.com, samedi 08 novembre
 Deuxième élection historique aux Etats-Unis

Alors que le premier président afro-américain vient d’être élu à la tête du pays, une autre élection historique a eu lieu dans une ville de l’Oregon.


Stu Rasmussen est devenu(e) le premier maire transsexuel des Etats-Unis.

Stu Rasmussen a été maire de la ville de Silverton entre 1988 et 1992. - Photos: dr

Barack Obama n’est pas le seul candidat qui restera dans l’histoire. Mardi 4 novembre, le jour de l’élection du président de couleur, la ville de Silverton, dans l’Oregon, un état situé au nord de la Californie, a élu le premier maire transsexuel des États-Unis.

Pilier de la mairie

Stu Rasmussen, 60 ans, est un pilier de l’administration de la ville. Il a officié comme maire de 1988 à 1992 et a siégé au conseil municipal pendant ces quatre dernières années, toujours sous l’état civil d’homme.

Mais c’est en tant que femme qu’il a demandé à ses concitoyens de lui faire confiance lors de la dernière élection. Il (elle) s’est présenté(e) contre le maire sortant Ken Hector, 62 ans, qui était à la tête de la ville depuis 16 ans. Et ça a marché! Stu Rasmussen a remporté les élections avec 1988 voix contre 1512.

«Je suis hétéro, mais j’aime m’habiller en femme»

«Je m’identifie hétérosexuel comme la plupart des hommes», a dit Rasmussen. «Mais je veux ressembler à une femme». Sa petite amie est fière de lui. Il a toujours été transsexuel, mais il a fait son coming out il y a quelques années seulement».

Le nouveau maire attribue sa victoire à la connaissance accrue des sujets importants pour la ville. Le jour de son élection, il a cependant eu de la peine à réaliser ce qui lui arrivait. «Les 30 premières secondes qui on suivi les résultats, je me suis dit: est-ce une caméra cachée? Y a-t-il une caméra cachée derrière moi?»

L’État de l’Oregon n’est pas très ouvert

L’homme savait que sa course à l’investiture de la maire serait difficile. Il s’est d’autant plus réjoui de voir que la population n’a pas tenu compte de ses préférences sexuelles.

«C’est incroyable comme une petite ville comme celle-ci peut-être ouverte d’esprit», a raconté Gail Frassenei, un électeur au site oregonlive.com.

L’Oregon n’est pourtant pas un État très ouvert à ce type de différence sexuelle. En effet, les mariages homosexuels y sont interdits.
source : 20minutes.ch

 

Première historique aux Etats-Unis: une femme trans devient juge fédérale. Son investiture la semaine dernière après son élection en novembre a été une première historique pour la justice fédérale américaine. > LIRE (TETU.com, 11 janvier 2011)
 
Alecs Rechner n'a pas vraiment le look du politicien suisse typique.
 

Légende photo: Alecs Rechner n'a pas vraiment le look du politicien suisse typique. (Florian Bachmann)

En Suisse, l'homosexualité n'est plus sujette à polémique. Toutefois, lorsqu'un politicien annonce en plein parlement qu'il est en train de changer de sexe, la nouvelle fait la une des journaux. Ce politicien se nomme Alecs (anciennement Anja) Recher et est conseiller municipal de la ville de Zurich.

source : swissinfo,

Il y a un peu plus de deux mois, Anja a reçu sa première dose de testostérone. Avant même que l'hormone masculine soit injectée dans ses veines, la jeune Zurichoise se sentait toutefois déjà forte comme un homme.

Mais ce qui a désormais changé, c'est qu'elle se sent dopée: sur son vélo, elle pédale avec davantage de force, de rapidité et de résistance. La voix se fait également plus grave. A 32 ans, celui qu'il faut désormais appeler Alecs Recher réalise son voeu: se transformer en homme.

Assis au Grand Café, près de la Limmat, il raconte qu'il s'est toujours senti plus masculin que féminin. Ce qui lui manquait, c'était juste d'adapter son corps à ses sentiments.

Les transsexuels sont nombreux en Suisse. Mais peu, comme Alecs Recher, assument un mandat politique et font de leur dilemme une question publique. Depuis janvier 2004, Alecs est en effet conseiller municipal de Zurich pour la Liste Alternative (groupement à la gauche des socialistes).

Changement de sexe public

Depuis le début du traitement hormonal, Alecs présente sa métamorphose au travers de photos publiées sur son site Internet. L'intérêt du public pour sa personne a été éveillé à la fin août par un article paru dans le journal de gauche WOZ.

Une semaine plus tard, il faisait la une des grands médias à l'occasion de son discours à ses collègues parlementaires du législatif zurichois. Il leur expliquait alors qu'il ne voulait plus être vu comme une femme, mais comme un homme; Anja devenant Alecs Recher.

«Je me suis identifié avec ce prénom, explique-t-il. Ceci dit, cela me facilite la vie, car je conserve les mêmes initiales qu'avec mon nom original.»

Ce coming-out a mis un point final à un processus qui durait déjà depuis longtemps. «Je me souviens qu'à l'école primaire, je regrettais déjà de ne pas être né petit garçon», se souvient-il.

Alecs Recher est né en 1975 à Schwamendigen, une commune de la banlieue zurichoise, dans une famille de la classe moyenne. Son premier hobby fut le scoutisme, où il a continué jusqu'à ses 23 ans, malgré sa frustration de devoir faire partie du groupe des filles plutôt que de celui des garçons.

Une autre grande déception fut l'impossibilité de jouer dans l'équipe de hockey sur glace de la région, le HC Dübendorf. Pour libérer son énergie, il est alors entré dans des groupes de punks. Et c'est aussi pour libérer cette énergie qu'il s'est transformé en coursier à vélo, une profession qu'il a exercée durant toutes ses études.

Inspiré par un autre transsexuel

Alecs Recher n'avait jamais songé à changer de sexe. La décision d'assumer son identité masculine n'est intervenue que l'an dernier, après sa rencontre avec un ami transsexuel allemand qui suivait un traitement à la testostérone.

«Son exemple m'a immédiatement frappé, explique-t-il. Je connaissais déjà des transsexuels qui se transformaient d'homme en femme, mais je n'imaginais pas que le contraire fût possible.»

Bien qu'il ait toujours fréquenté les milieux lesbiens et homosexuels, qu'il se travestissait en homme et qu'il utilisait même des barbes factices, il considérait toujours cela comme très artificiel.

Dans la vie quotidienne, il devait affronter de nombreuses difficultés: acheter des vêtements dans le rayon hommes mais les essayer dans les cabines des femmes ou encore être regardé de travers lorsqu'il allait dans les WC pour dames. «Dans ces moments là, il m'est même arrivé de me faire insulter», raconte-t-il.

Aujourd'hui, le premier politicien transsexuel de Suisse se sent satisfait. Sa nouvelle identité lui a apporté peu de problèmes, du moins jusqu'à présent. «Ma famille, tout comme mes collègues de travail, m'ont accepté, confie-t-il. Au parlement, je n'ai pas ressenti non plus de différence, bien que je sache que l'un ou l'autre de mes collèges me regardent bizarrement.»

De fait, son apparence extérieure n'a pratiquement pas changé: chaussure de tennis, pantalons sportifs avec un trousseau de clefs suspendu sur le côté, t-shirt, cheveux courts et lunettes le font davantage ressembler à un étudiant ou à un skateur qu'à un politicien. «J'ai toujours été habillé comme ça», déclare-t-il.

Un processus compliqué

Après avoir surmonté la crainte de cette annonce publique, Alecs Rechner veut maintenant changer officiellement son nom. Mais en Suisse, il s'agit d'un processus compliqué.

En premier lieu, il a dû être entendu par un psychologue pour attester de sa transsexualité, qui est considérée comme une maladie dans la législation suisse. C'est uniquement l'autorisation du psychologue qui lui a permis de débuter un traitement à la testostérone.

L'utilisation des hormones mâles provoque des changements dans la voix et une nouvelle répartition des graisses dans le corps. Mais ce n'est qu'un premier pas car ses organes sexuels restent, pour l'heure, féminins.

Et aussi longtemps qu'il aura encore des organes sexuels féminins, le changement de nom dans le passeport ou sur les cartes bancaires restera impossible. Officiellement, en Suisse, une femme transsexuelle ne peut être reconnue comme un homme qu'en perdant sa fertilité au travers d'une ablation de l'utérus.

«L'Etat veut garantir que des hommes ne puissent pas enfanter», explique Alecs Recher. Quant aux frais, l'assurance maladie ne paye l'opération que lorsque le patient a déjà suivi plus de deux ans de thérapie.

Mais Alecs Recher veut-il faire ce dernier pas? «Je ne parlerai pas de ce thème», répond-il avec fermeté, en rappelant qu'il est encore sous traitement hormonal et que, de toute façon, la testostérone cause déjà des modifications permanentes dans son corps.

swissinfo, Alexander Thoele
(Traduction du portugais: Olivier Pauchard)

LIRE >
[portrait] Alecs, l'homme qui s'appelait Anja (13 septembre 2008)

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S
Contrairement à ce qui écrit dans cet article, Stu Rasmussen n'est pas une personne transsexuelle. En effet, il se présente lui-même comme "cross-dresser", ce que l'on pourrait traduire par "travesti", bien que la sémantique soit assez différente en français. On dirait plutôt "transgenre" qui recouvre l'ensemble des personnes dont l'identité sexuelle est plus ou moins fluctuante. Bref, le fait qu'il soit "cross-dresser", qu'il s'assume en tant que tel et qu'il soit suffisamment apprécié pour être élu maire constitue, cependant, une belle leçon d'humanisme que les USA savent, parfois, donner au "vieux monde" et à la France, en particulier, qui ferait bien d' "ouvrir un peu les fenêtres".
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