Revues de presse et de blogs par une journaliste transgenre qui traite de la TRANSIDENTITE (appelée improprement "transsexualité").Le blog "Différences" est devenu aujourd'hui une REFERENCE FRANCOPHONE sur la TRANSIDENTITE
6 Mai 2009
LyonCapitale.fr, 31/05/2009
« Respectons la transidentité et refusons la
transphobie », c'est sous ce slogan que la Gay Pride organisera son défilé à Lyon, le 20 juin prochain. Mais très éloigné des thèmes portant sur
l'homoparentalité, l'adoption et le mariage, ce mot d'ordre a suscité une polémique, « un dialogue de sourds », diront certains, au sein des acteurs du cortège. Les patrons de
l'UC, du FG bar, du FG club, mais aussi du Cap Opéra, établissements emblématiques pour la communauté homosexuelle lyonnaise et habitués à être représentés par un char chaque année, estiment en
effet que « la transphobie n'est pas une problématique suffisamment englobante ». Cette réticence n'a pas plu à la tête de la LGBT lyonnaise. « Les gays ne sont pas là uniquement
pour dépenser leur argent dans les bars après le défilé, s'insurge David Souvestre, président de l'association. C'est un événement festif mais il est avant tout politique et
revendicatif. On ne va pas prostituer nos valeurs pour des bars ». Aussi ces derniers ont-ils été exclus du défilé, sans autre forme de procès.
« A quand l'égalité? »
La transidentité ne serait pas un thème très vendeur. Fabien Tourniaire, patron de deux établissements lesbiens estampillés FG, et du club l'UC, tempère : « nous avons voulu ouvrir le débat, mais sûrement pas pour des raisons commerciales. Je n'ai absolument rien contre les transsexuels. Il faut savoir que chez mes clients, ce mot d'ordre interroge beaucoup aussi. Certains n'aiment pas les transsexuels, peut-être, mais il y en a surtout beaucoup qui le trouvent, comme moi, trop réducteur. » Cette année, la marche des fiertés lesbienne, gay, bi et trans fêtera ses 40 ans mais ne comptera donc que six chars au lieu de sept à Lyon, sans trois des enseignes les plus connues de la ville. « Je ne comprends pas qu'on revienne sur ce mot d'ordre, poursuit David Souvestre, les personnes transsexuelles ont toujours défilé aux côtés des gays pour les soutenir, on peut pour une fois faire l'inverse ! » A Paris, le slogan « A quand l'égalité ? » restera, lui, sur les questions relatives au couple homosexuel. « On n'est pas obligés d'avoir le même mot d'ordre dans toutes les villes, qui se fédèrent seulement quand il y a un enjeu politique avec une échéance législative », précise David Souvestre. Mais Fabien Tourniaire reste amer. « C'est dommage parce qu'on aurait participé au défilé malgré le maintien du mot d'ordre, mais ça s'est tellement mal passé qu'il n'y a plus eu moyen de revenir là-dessus », regrette-t-il. Les bars exclus vont pour autant ouvrir leurs portes le soir de la Gay Pride, et le personnel devrait arborer des t-shirts floqués de l'inscription « Il est interdit d'interdire ».
lien de l'article : http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=7941
MISE à JOUR ![]() |
Lyon : Les établissements gay exclus de la Gay Pride présentent leurs excuses (E-llico, 16/06/2009) |
Lyon: polémique entre commerces et associations autour de propos transphobes
Avant la Marche des fiertés de Lyon, une dispute publique
a opposé associations et commerces locaux, qui n'avaient pas apprécié le choix d'axer le mot-d'ordre sur la transphobie.
Par Renan Benyamina, Têtu ,dimanche 07 juin 2009
Depuis bientôt un mois, une véritable joute oppose les organisateurs de la Marche des
fiertés LGBT lyonnaise et plusieurs établissements commerciaux gays et lesbiens. Ceux-ci désapprouvent le mot d'ordre du défilé: «Respectons la transidentité, refusons la
transphobie», arguant notamment qu'il est trop réducteur et peu rassembleur. La Lesbian & gay pride de Lyon (LGP), association organisatrice de la marche, et Chrysalide, la principale association trans lyonnaise, ont tenté de faire preuve de pédagogie en rendant visite
aux commerçants pour expliquer leur démarche, mais chacun semblait rester campé sur ses positions.
On en serait sans doute resté à un tel désaccord si des propos transphobes n'avaient pas, comme l'affirme la LGP, été tenus lors d'une réunion préparatoire à la Marche. «Les trans font uniquement dans la provocation, (...) ils ne font que montrer leur bite et leur foufoune», aurait-t-on alors entendu.
Lettre ouverte
Un collectif de dix-sept associations soutenu par Louis-George Tin (lire son interview) met en cause
dans une lettre ouverte les patrons de quatre établissements (l'UC, le
FG Bar, le FG Club et le Cap Opéra) et explique pourquoi ils ont été exclus de la Marche.
Il s'agit de quatre lieux pour le moins emblématiques et puissants dans le milieu gay lyonnais, qui affirment regretter la tournure des événements, comme Fabien Tourniaire, responsable de
l'UC, dans une interview à Lyon Capitale: «C'est dommage parce qu'on aurait participé au défilé malgré le maintien du mot d'ordre, mais ça s'est tellement mal passé qu'il n'y a
plus eu moyen de revenir là-dessus».
Quels que soient les efforts et les torts de chacun, cet affrontement éclipse malheureusement le débat de fond sur l'égalité des droits; espérons qu'il ne compromette pas le bon déroulement
d'une Marche lyonnaise, le 20 juin, qui a déjà eu le mérite de mettre les pieds dans le plat.
Sur le web : Lesbian & gay pride de
Lyon
lien de l'article : http://www.tetu.com/actualites/france/lyon-polemique-entre-commerces-et-associations-autour-de-propos-transphobes-14823