Revues de presse et de blogs par une journaliste transgenre qui traite de la TRANSIDENTITE (appelée improprement "transsexualité").Le blog "Différences" est devenu aujourd'hui une REFERENCE FRANCOPHONE sur la TRANSIDENTITE
9 Mars 2009
Par Ursula Del Aguila, TETU.com, lundi 09 mars 2009
Une centaine de personnes a manifesté (voir VIDEO plus bas) samedi 7 mars, veille de la Journée
internationale des femmes, au départ de la Place de la République et jusqu'à Beaubourg (IIIe), contre le patriarcat, l'hétéronormativité et pour l'émancipation de tous:
«femmes, trans, racisées et blanches, lesbiennes, sans et avec papiers, prostituées».
Les signataires de cette marche
étaient les suivants: Alternative Libertaire, Atelier de lectures féministes (cip-idf), CFPE (Collectif des Féministes Pour l'Égalité), Droits et prostitution, Étudions Gayment,
collectif Langues de putes, collectif Les mots sont importants, Mix-Cité Paris, Les Panthères roses, Pari-T, les Putes, le Torchon brûle toujours, les
TumulTueuses.
Un peu avant, à 14h, ce sont les féministes plus classiques (Planning familial, Collectif national pour les droits des femmes, Les Chiennes de Garde ou Acort-Femmes de
Turquie), les partis politiques de gauche (PS ou PCF) ou les syndicats (CGT ou FSU), qui sont partis en début d'après-midi de la place de la Bourse (IIe
arrondissement) vers Saint-Augustin (VIIIe) pour défendre les droits des femmes, dont le droit à l'avortement ou à un salaire égal pour un travail égal à celui des
hommes.
Derrière une banderole portée aussi par des personnalités politiques comme Marie-George Buffet (PCF) ou Harlem Désir (PS), sur laquelle on pouvait lire «Toutes et tous ensemble pour les droits des femmes», les manifestantes et manifestants ont entamé leur parcours aux cris de «Avorter, enfanter, c'est aux femmes de décider!». D'autres banderoles ou pancartes proclamaient: «le féminisme n'a jamais tué, le machisme tue tous les jours», «ma fille est lesbienne, en quoi ça vous gêne ?» ou «travailleuses sans papiers régularisées par la lutte et la solidarité». Un rapport du bureau international du travail (BIT) rendu public jeudi estime que les femmes devraient davantage souffrir du chômage que les hommes en 2009.
Le groupe d'action féministe La Barbe a ouvert la Marche en affublant à la statue de la République une barbe épaisse pour montrer que la France reste un pays patriarcal.
Alors que quelques années auparavant encore les deux manifestations étaient réunies dans une grande marche commune haute en couleurs, aujourd'hui, elles sont divisées chacune de leur côté. Marie-Christine du Planning familial dans ce reportage nous explique pourquoi.
source : Têtu