Revues de presse et de blogs par une journaliste transgenre qui traite de la TRANSIDENTITE (appelée improprement "transsexualité").Le blog "Différences" est devenu aujourd'hui une REFERENCE FRANCOPHONE sur la TRANSIDENTITE
16 Mai 2008
La Journée internationale contre l’homophobie, qui se tient le 17 mai de chaque année, est un événement rassembleur et un moment de convergence des actions de lutte menées contre l’homophobie. Le lien : International Day Against Homophobia L'Affiche ![]()
L’HOMOSEXUALITÉ L’homosexualité n’est pas une maladie. Cela n’a pas toujours été le cas selon les spécialistes. Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont longtemps été considérées comme une maladie par les professionnels de la santé mentale. Habitués à ne recevoir que les personnes présentant des troubles de santé mentale, les psychiatres ont fini par croire que toutes les personnes homosexuelles étaient malades; ils ont inscrit l’homosexualité au rang des maladies mentales dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) de l’Association américaine de psychiatrie, organisation internationalement reconnue. Il aura fallu attendre le 15 décembre 1973 pour qu’elle retire l’homosexualité de son manuel de référence. La décision s’est reflétée dans le DSM-III publié en 1980.
Lors d’une réunion annuelle du conseil des délégués tenue en janvier 1975, l’Association américaine de psychologie (American Psychological Association) fit de même en passant une résolution pour que l’homosexualité soit
définitivement rayée de la liste des maladies mentales et des désordres affectifs. Pour sa part, la Société
canadienne de psychologie a adopté un certain nombre de résolutions fondées sur ce principe en 1996. LES PRÉJUGÉS Hélas, les préjugés sont tenaces. Certaines personnes pensent encore que l’homosexualité est un désordre mental et d’autres croient, à tort, qu’elle peut être guérie. Les spécialistes en santé mentale sont d’avis que cela est impossible. Ces préjugés sont les mêmes envers les personnes bisexuelles et transgenres. |
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[IMAGE] La solitude de la militante transsexuelle devant le Centre Georges
Pompidou (Paris) le samedi 17 mai 2008 à l'ocasion de la Journée Mondiale contre l'homophobie.
Plantée avec ses 2 petits pannneaux (trop) discrets, à côté des stands de la dizaine de militant(e)s de SOS HOMOPHOBIE, cette militante de l'Association du
Syndrôme de Benjamin (www.asbfrance.org) force le respect.
Dans ce lieu pourtant très fréquenté, pendant près de 3 heures, à peine une dizaine de personnes - essentiellement des femmes - sont venues à sa rencontre !
Plan fixe de moins de 2 minutes révélateur de l'indifférence à l'égard des transsexuel(le)s...
communiqué MAG jeunes gais lesbiennes bis trans (18/5/2008)
Hier, Journée Mondiale de lutte contre l’homophobie, le MAG a célébré le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’OMS. À cette occasion, et en accord avec le thème de l’IDAHO, l’association a organisé un débat dans son local « homophobie, lesbophobie, quelle différence ? ». Le Mag prolongera ce thème vendredi 23 avec une intervention de Stéphanie Arc, auteure de « Les Lesbiennes, Idées reçues », qui analysera les réponses des visiteurs de cette porte ouverte.
Cependant, le MAG tient à rappeler que cette Journée n’est qu’une demi-célébration. En effet, le 17 mai 1991, alors que
l’homosexualité était retirée de la liste des maladies mentales, la transsexualité (ou trouble de l’identité de genre ) y était ajoutée.
Depuis plusieurs mois maintenant, le MAG mène des actions concrètes pour lutter contre le transphobie, et faire connaître la transsexualité et
les questions de genres. Dans cette optique, le MAG intègrera officiellement la transsexualité dans le nom de l’association, pour devenir MAG - jeunes gais lesbiennes
bis et trans. en octobre prochain lors de son assemblée générale annuelle.
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Homophobie : les mentalités progressent, la violence aussi |
A l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie, samedi 17 mai, questions à Jacques Lizé, co-président de l’association SOS
homophobie.
Pouvez-vous nous présenter votre association ?
SOS homophobie regroupe 100 bénévoles et 2 000 adhérents. Première mission : recueillir des témoignages. Nous disposons d’une ligne anonyme avec une
équipe de 20 à 25 bénévoles, formés tant à l’écoute qu’au niveau juridique ou psychologique. Les courriels sur notre site, qui représentent aujourd’hui la moitié des témoignages recueillis
(près de 1 300 en 2007), sont également anonymes. Dans certains cas nous allons plus loin et proposons un accompagnement ou une assistance, avec le soutien de notre réseau de conseils et
d’avocats. Notre seconde mission est la formation, notamment des partenaires sociaux et des DRH : l’homophobie n’est pas une discrimination comme les autres dans l’entreprise, elle n’est pas
visible et reste tabou car touchant à l’intime. Nous formons également professeurs, animateurs et éducateurs, tous ceux qui travaillent au contact des jeunes.
Vous travaillez avec la Ville de Paris ?
Oui, régulièrement : nous sommes subventionnés sur des projets ou collaborons ponctuellement, comme pour Nuit Blanche il y a deux ans. Nous travaillons sur un projet de sensibilisation des agents de la Ville à l’homophobie. Récemment nous avons eu une réunion avec le maire de Paris, où nous avons soulevé la question du suicide des adolescents homosexuels, qui se suicident 13 fois plus que les hétéros. Car nous avons à l’association des programmes sur ce thème.
Quel est votre programme pour la Journée mondiale contre l’homophobie ?
Comme chaque année nous allons rendre public le rapport annuel d’activité de notre ligne d’écoute. Dans le même temps, nous diffuserons les résultats d’une enquête nationale sur la lesbophobie réalisée en interrogeant 1 793 femmes. C’est une première en Europe. Nous présenterons ces rapports vendredi 16 mai au cours d’une conférence de presse le matin à la mairie du 3e et l’après-midi au Conseil régional d’Ile-de-France. Samedi, nous déposerons une gerbe dans l’île Saint-Louis à la mémoire des déportés homosexuels, puis une projection débat aura lieu au centre gay et lesbien sur l’homophobie aux Antilles.
Pouvez-vous nous livrer vos observations sur l’évolution de l’homophobie dans la société française ?
Le harcèlement au travail demeure la première cause d’interpellation de l’association et ce, malgré le rôle de la Halde, la sensibilisation des DRH et la loi de 2002 qui a inclus l’orientation sexuelle dans les discriminations au travail. La tolérance progresse dans certains domaines : nous avons nettement moins de cas familiaux et de plaintes contre les commerçants ou les médias – la loi fonctionne. En revanche, les cas de voisinage ou des lieux publics, en dehors de Paris, laissent apparaître une augmentation des violences. Les enquêtes montrent une évolution des mentalités, sur le mariage, l’égalité, tandis que les actes de violence sont en hausse. Ce qui est vraiment préoccupant est l’âge des agresseurs : sur 14 meurtres en six ans, 11 agresseurs avaient moins de 20 ans et six étaient mineurs.
source : paris.fr
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