Censées fournir d'une part des produits au consommateur et de l'autre dégager des bénéfices pour ses dirigeants
et ses actionnaires, les entreprises sont supposées neutres idéologiquement car inspirées par des logiques purement économiques et une rationalité froide... il n'en est rien.
Les entreprises, comme la Fonction publique, sont créées et managées par des hommes pétris de préjugés, parfois atteints de pathologies lourdes, agis par des forces inconscientes qui les
dépassent. D'où des comportements souvent irrationnels, lourds de conséquences humaines et sociales, incohérents, imprévisibles, coûteux pour les structures concernées.
Les attitudes discriminatoires (sexisme, racisme, homophophie, lesbophobie, biphobie, transphobie, etc.) sont typiques de ce gâchis de compétences qui pèse souvent – sans être mesuré – dans le
climat d'un service, d'une division, d'une usine, d'un groupe...
Il faut donc, pour une personne transgenre, évaluer la réalité de son entreprise – y compris sa culture de la diversité, ou à l'inverse son rejet des différences.
Un dirigeant d'entreprise compétent et rationnel fera certes tout pour s'astreindre au recul vis-à-vis de ses propres croyances, convictions et valeurs pour s'entourer des collaborateurs les plus
compétents. Et il n'oubliera pas qu'il s'adresse à des marchés composés de publics divers, y compris des minorités discriminées mais pourvues d'une réelle influence, de réseaux solides et d'une
capacité de faire des choix économiques, y compris parfois à l'échelle internationale.
La communauté Trans, partie prenante en France, en Europe et au niveau mondial, de la communauté LGBT, n'a donc aucune raison de tolérer la transphobie, qu'il s'agisse de
discriminations à l'intérieur des entreprises (à l'embauche, dans la promotion, pour gérer une transition) ou à l'égard de ses clients.