14 Février 2014
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Le transsexualisme a fait son entrée en 1996 dans la classification statistique internationale des maladies et problèmes de santé connexes (CIM 10) au chapitre des "troubles de l'identité sexuelle". Cette décision a consterné les personnes trans qui dénoncent une médicalisation de leur état. La CIM 10 est reconnue et utilisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le transsexualisme y est défini comme "un désir de vivre et d'être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s'accompagne habituellement d'un sentiment de malaise ou d'inadaptation par rapport à son sexe anatomique et du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré". Associations et médecins insistent bien sur le fait qu'une identité de genre (se sentir homme ou femme) existe indépendamment de l'identité sexuée c'est-à-dire d'être biologiquement un mâle ou une femelle et de l'orientation sexuelle (hétéro, homo, bisexuelle) : en clair, le transsexualisme n'est pas une forme de sexualité. En France, les médecins ont décidé de différencier les "transgenres" qui ont suivi une hormonothérapie et les "transsexuels" qui, en plus de l'hormonothérapie, ont subi une opération chirurgicale de "réassignation" de sexe. Un homme (on parle dans le genre d'arrivée) s'est fait enlever les seins, les ovaires et l'utérus et construire un pénis, une femme s'est fait construire un vagin et une vulve, et poser des prothèses mammaires. Mais les définitions des personnes transgenres varient : "certaines revendiquent le droit à l'androgynie" tandis que "d'autres vivent en tant que femmes ou hommes bien que non opéré(e)s", nuance le Centre d'aide, de recherche et d'information sur la transsexualité et l'identité de genre (Caritig). Pour les trans, il n'y a pas d'étape "ultime", l'opération chirurgicale n'est pas un "aboutissement". Quant au travestisme, selon la CIM 10, il "désigne le fait de porter des vêtements du sexe opposé pendant une partie de son existence, de façon à se satisfaire de l'expérience d'appartenir au sexe opposé, mais sans désir de changement de sexe plus permanent moyennant une transformation chirurgicale". |