3 Janvier 2010
Il n'était encore qu'un gamin qu'André Landry vivait déjà un malaise. «C'était plus fort que moi, chaque fois que j'avais la moindre petite occasion de porter du linge féminin, les vêtements de ma mère ou de mes sœurs, je le faisais. En cachette, parce que si mes frères l'avaient su, je me serais fait lapider. Je savais que quelque chose clochait, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Ce désir de m'habiller en femme, de me maquiller, de me croiser les jambes ne s'est jamais dissipé», raconte Andrée Landry, résidante de Terrebonne.
Plus rien à perdre
Pour définir la transsexualité, on dit souvent que les individus concernés sont nés dans le mauvais corps. C'est ce qu'on appelle la dysphorie de genre. Celle-ci peut se traduire par un tiraillement perpétuel entre le sexe biologique et l'identité de genre et ne concerne en rien l'orientation sexuelle de l'individu. «Je ne me suis jamais sentie un homme. Pourtant, j'ai tout fait pour le cacher, et les gens ne pouvaient pas s'en douter une seconde. J'étais très sportif, je travaillais dans la construction, en ébénisterie, j'avais une moustache, tu vois le genre... Je vivais avec ma conjointe et on a eu un enfant ensemble. Je portais un gros masque, en fait. J'étais prisonnier d'un secret que je ne pouvais pas dévoiler. Je ne savais pas ce que j'avais, mais j'étais pris d'un mal de vivre.»
Si la plupart des transsexuels, hommes et femmes, sont aux prises avec de grandes souffrances, Andrée Landry peut en témoigner. Il y a trois ans, elle est arrivée au point dans sa vie où elle devait impérativement sortir du placard et sauter dans le vide, sans quoi elle aurait mis un terme à son désespoir. «Il devait se passer quelque chose, sinon c'était la dernière année que je vivais. Je n'avais plus rien à perdre, je ne voyais pas d'issue. Je voulais juste mourir», confie-t-elle.
Une femme complète
En septembre 2006, à l'âge de 46 ans, André Landry s'est mis à nu et est devenu Andrée Landry. Elle se sent aujourd'hui libérée, et les mots lui manquent pour décrire son bien-être : «Je suis vraie, je suis moi-même, je m'aime d'un amour inconditionnel. Rien de m'aurait empêché de me dévoiler au grand jour.»
La démarche que poursuit Andrée Landry pour subir sa transformation s'avère complexe. De nombreux suivis en psychologie s'imposent. Puis, la transformation exige certains traitements qui peuvent devenir incommodants sur le plan physique. C'est le cas de l'hormonothérapie, soit la prise d'œstrogène prescrite à fortes doses. Le traitement a pour effet de diminuer certains caractères morphologiques masculins au profit de marques féminines, comme les seins. «Dans mon cas, ça aurait pu être fatal. Je prenais neuf fois la dose prescrite aux femmes ménopausées, ce qui a engendré une embolie pulmonaire. J'ai été très malade», souligne-t-elle.
La maladie a eu pour effet, entre autres, de ralentir les démarches de Mme Landry pour subir la vaginoplastie, dite «la grande opération». Si les médecins travaillent à minimiser les dangers de l'opération, cette dernière doit avoir lieu coûte que coûte pour la Terrebonnienne : «Il faut qu'il y ait une solution. Cette opération, c'est l'aboutissement de toute ma vie, ma raison d'être. Je m'étais dit qu'à 50 ans, je serais une femme complète.»
lien de l'article : www.larevue.qc.ca/actualites_ne-dans-mauvais-corps-n17040.php
À 57 ans, Roland Ploquin est devenu Sophie Ploquin. Président de la Pétanque fléchoise pendant 27 ans, le président a démissionné et s’est fait réélire présidente. Nous avions relaté son histoire fin octobre.
source : Ouest-france, 1er décembre 2009
Depuis l’adolescence, cet alter ego féminin l’habitait. Sophie, père et grand-père, retraitée, divorcée, a choisi de l’assumer au grand jour. Suivie par un psychiatre manceau et par un endocrinologue, Sophie suit un traitement hormonal depuis 2008. En 2010, elle subira une opération esthétique faciale. Avant, peut-être, si ses moyens et son cœur le lui permettent ,une opération pour changer de sexe.
Depuis cet après-midi, une équipe de l’émission « 7 à 8 » tourne un reportage sur la nouvelle vie de Sophie. Au boulodrome. Avec l’un ses trois grands garçons et ses petits-enfants.
« J’étais suprise quand TF1 m’a appelée, raconte Sophie. Je croyais que c’était un canular. Et en fait non. Je pense que le reportage va permettre de faire voir à d’autres
personnes malheureuses moi qu’on peut vivre comme tout le monde, que rien ne change à part le physique. Je suis bien intégrée en tant que présidente de l’association. J’espère que ce
reportage va pouvoir m’aider auprès de ma famille. »
lien de l'article : www.ouest-france.fr/ofdernmin_-a-La-Fleche-Roland-devenu-Sophie-a-7-a-8-sur-TF1_-1174835_actu.Htm
Diffusion de "Sophie Alias Roland" à l'émission Sept à huit sur TF1 le 3 janvier 2010 - A 57 ans, le président du club de pétanques d'un village de la Sarthe a annoncé, en octobre dernier, qu'il ne faudrait plus l'appeler Sophie mais Roland
-> (re)VOIR le reportage (13 minutes)
revue de presse
Faire corps avec
soi-même, enfin
À 41 ans, Vic, éducateur en milieu rural, est un homme comblé. Un homme qui eut longtemps l’apparence d’une femme
et découvrit sur le tard ce dont il souffrait : le transsexualisme. « Et toi, pourquoi tu n’as pas fait ton service militaire ? » À la sortie d’un concert, la question est posée à Vic,
41 ans. « Parce que j’étais une femme. » La réponse sidère doublement. Insoupçonnable quand on regarde Vic, au bouc et à la silhouette on ne peut plus virils, cette ancienne identité
s’affiche là en toute franchise. L’honnêteté est plus militante que revendicative. « Je dois assumer pour montrer aux autres que la différence peut bien se vivre. » par ,Politis, mercredi 11 novembre
2009 (par abonnement)
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. Les hommes, les femmes et nous : transsexuel/les et
transgenres
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. Le troisième sexe dans le
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. La transsexualité dans l'Histoire (jusqu'à aujourd'hui)
. [livres] Changer de sexe - Identités transsexuelles - Les livres pour adolescents
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