Les dirigeants des sept principaux partis politiques suédoise se sont dits favorables à une modification de la loi de 1972 qui impose la stérilisation (et le divorce, le cas échéant) de toute personne demandant à changer de sexe, rapporte le site anglophone suédois The Local.
source : Yagg.com, 2 août 2010
Cette unanimité, dont on espère qu’elle sera suivie d’effet, s’est exprimée vendredi 30 juillet, lors d’un débat organisé dans le cadre de la gay pride de Stockholm. Une gay pride très politique, qui a vu de nombreux membres du gouvernement et élu-e-s se joindre aux quelque 35000 participants à la marche, samedi 31 juillet, alors que les élections générales se tiendront le 19 septembre prochain.
Pour l’Association nationale pour les droits LGBT (Riksförbundet för homosexuellas, bisexuellas och transpersoners rättigheter, RFSL), la question primordiale cette année est celle de la santé des trans’, en particulier les problèmes que pose la loi de 1972.
« C’est un chapitre sombre de l’Histoire suédoise », a déclaré Fredrik Reinfeldt, le Premier ministre (Moderaterna, Parti du rassemblement modéré, droite), qui a affirmé sa volonté de moderniser la loi.
Le Parti de gauche (Vänsterpartiet) et les Verts (Miljöpartiet de Gröna) ont demandé une un réexamen complet de la loi, notamment en ce qui concerne l’âge minimum pour un changement de sexe, actuellement fixé à 18 ans.
Quelques jours avant ce débat, la ministre de l’Intégration et de l’Égalité des genres, Nyamko Sabuni (Parti du peuple/Libéraux, Folkpartiet liberalerna, droite), avait annoncé à la radio l’intention de son parti d’inclure l’identité de genre dans la législation sur les crimes de haine.
lien de l'article : http://yagg.com/2010/08/02/suede-vers-la-fin-de-la-sterilisation-des-trans/
En France, "la reconnaissance légale du changement de genre est conditionnée à la stérilisation ou à d'autres interventions chirurgicales majeures. Les personnes qui ne peuvent ou ne veulent se soumettre à ces traitements ne peuvent obtenir la reconnaissance de leur identité de genre souhaitée, et sont "démasquées" dès qu'elles traversent une frontière, font face à un contrôle d'identité, sollicitent un emploi ou un logement, ou achètent un téléphone portable. Par ailleurs, la classification médicale internationale en vigueur les considère encore comme mentalement "dérangées". Cette vision archaïque n'est pas seulement fausse et insultante, elle justifie, voire renforce, les discriminations et stigmatisations." (source : "Refusons la transphobie, respectons l'identité de genre !" (l'APPEL paru dans le journal "Le Monde") , 18 mai 2009)
"Dans certains pays d’Europe, on peut maintenant faire modifier les registres d’état civil et changer de prénom alors que, dans d’autres, toute modification de l’acte de naissance est interdite. Dans de nombreux Etats membres du Conseil de l’Europe, de telles modifications ne sont possibles que sur présentation d’un justificatif établissant que la personne transgenre a été stérilisée ou déclarée stérile, ou qu’elle a subi un traitement médical (chirurgie de réassignation sexuelle ou traitement hormonal). L’affirmation sincère de son identité de genre par l’individu n’est pas considérée comme suffisante et la pertinence ou non du traitement médical selon les cas n’est pas prise en considération." extrait du rapport de Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe (janvier 2009)
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