13 Juillet 2009
Les représentants des associations, rassemblés sous les ors des grands salons de l'Hôtel de ville de Nancy, place Stanislas - photo: Gwenaël André
Les représentants d'une vingtaine d'associations LGBT de grandes villes comme Lyon, Dijon, Reims, Tours, Angers, Nantes, étaient invitées en Lorraine, les 11
et 12 juillet, par les associations LGBT locales, Equinoxe à Nancy et Couleurs Gaies à Metz.
Charte de Jogjakarta
Au menu des débats : la nouvelle Fédération Française LGBT, dont la construction est déjà bien avancée. L'ouverture des instances à toute association LGBT avec droit de vote au bout d'un an
d'observation est aujourd'hui suivie par un appel à rejoindre la Fédération sur la base d'une charte de défense des droits humains, adoptée à l'unanimité, sous les ors des grands salons de
l'Hôtel de ville de Nancy, place Stanislas.
Les membres de la fédération proposent comme référence commune la charte de Jogjakarta. Il s'agit d'une série de principes contre les violations des droits lesbiens, gays, bi et transgenres,
élaborée en 2006, en Indonésie, par une commission internationale de juristes (yogyakartaprinciples.org). Morceaux choisis : « Chacun peut se prévaloir de tous les droits humains, sans
discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre. Toute personne a droit de fonder une famille, indépendamment de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Il
existe différents types de familles. Aucune famille ne sera soumise à discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre de l'un de ses membres ».
Débat parlementaire sur le statut du beau parent
En adoptant ces principes, la Fédération Française LGBT affirme sa démarche militante. Est d'ores et déjà prévue, pour septembre, une campagne sur l'homoparentalité, à l'occasion du débat
parlementaire sur le statut du tiers (ou beau parent). « Nous ne laisserons pas ce débat se faire sans nous ! Nous revendiquons l'égalité totale des droits. Avec un vrai statut d'égalité de
la famille », annonce Stéphane Corbin, président de la Fédération.
«Plus un nombre important d'associations LGBT nous rejoindra, plus nous serons présents auprès de nos députés, plus nous disposerons d'une parole auprès des parlementaires. Un gouvernement est
toujours plus sensible à un groupement d'associations !»
Les représentants de la nouvelle «Fédé» semblent avoir intégré les erreurs du passé. Assurant qu'ils fonctionnement désormais selon le principe «de la mise en commun de nos expériences locales
pour dégager une dynamique nationale de lutte. Nous allons d'ailleurs inviter un maximum d'associations LGBT à la prochaine assemblée générale de la Fédération, les 30 et 31 janvier 2010, à
Angers...» La révolution est tellement récente, à la «Fédé», que la construction d'un nouveau site internet vient juste d'être lancée. Avec un nouveau logo. Et des liens vers chaque association
adhérente. Mise en ligne cette automne.
Pour en savoir plus:
Fédération Française LGBT
31, rue des Tanneurs
57000 Metz
(Site en construction)