par Joelle
Palmieri, Portail Femmes/Médiaterre, 24/12/08
La question du " corps sexué, corps genré " gagne en complexité à travers les dernières découvertes en biologie et en richesse via les études en sciences
sociales qui illustrent de la diversité des formes d'organisation des rapports sociaux de sexe. Ces études interpellent en montrant cette diversité et en même temps, comme le souligne Françoise
Héritier (Héritier, 1996), des invariants existent, qui cautionnent et font perdurer la domination masculine. Une des règles principales autour desquelles les individu-es organisent les vécus de
leur corps, dans leur rapport à la sexualité, au travail, au positionnement dans l'espace, à leurs objectifs de vie... est celle de la différence des sexes. Par ailleurs, c'est une des grandes
règles sur laquelle repose l'organisation sociale de la plupart des sociétés. Le corps est sexué, parce que chaque personne naît avec des caractères sexuels primaires, ferait l'objet d'un
processus de genrisation et deviendrait ainsi genré. On sexualise ces autres choses, qui ne sont plus biologiques mais qui sont ces manières d'être, de penser en société selon entre autres une
catégorisation sexuée et qui renforce ainsi son appartenance au groupe masculin ou à celui féminin selon les modèles proposés par la société. Face à l'affirmation que le genre est un construit
social, certaines théories, comme le souligne Marina Burakova-Lorgnier, cautionne cette catégorisation selon le sexe et explique les différences genrée du fait de différences biologiques.
La genrisation du corps prend des formes différentes selon les sociétés mais des nouvelles données comme dans le champ de la biologie, mais aussi la reconnaissance de malaise que vivent des
individus présentant un décalage psychologique et social par rapport à leur identité sexuée font vaciller les bastions de l'identité genrée.
Face aux dynamiques de changement social qui touchent les sociétés, les processus de genrisation, les modèles de catégorisation sont réinterrogés. Ces bouleversements font parfois peur et on
observe dans certaines sociétés une forte cristallisation sur des modèles anciens qui assoient de manière drastique le pouvoir masculin. C'est cette rencontre entre les dynamiques de changement
au sein des sociétés et les expériences qui s'y déroulent en termes de construction d'identité de genre, de vécus de rapports sociaux de sexe que nous voulons témoigner et illustrer dans cet
ouvrage à travers une série d'articles relevant d'approches et de démarches différentes.
Calendrier
Résumé de votre proposition d'article à envoyer d'ici le 1er février 2009 à : comitedelecture@genreenaction.net
Coordinatrice
Chrystelle Grenier-Torres
Comité de lecture
Marina Burakova-Lorgnier, psychosociologue, GRH, laboratoire de recherche de l'INSEEC
Chrystelle Grenier-Torres, sociologue, SHADYC/EHESS, Marseille
Elisabeth Hofmann, socio-économiste, CEAN/IEP de Bordeaux,
Aurélie Latourès, politologue, CEAN/IEP de Bordeaux,
Kamala Marius-Gnanou, géographe, ADES, université Bordeaux 3
Les auteurs-es dont les propositions seront retenues seront avisés pour le 1er mars.
La date limite pour envoyer aux rédacteurs les articles prêts à être évalués par des pairs est le 1er juin 2009.
Les auteur-es seront informé-es de possibles demandes de modifications au plus tard le 1er juillet et devront renvoyer l'article au plus tard le 15 septembre 2009
Le livre paraîtra au premier semestre 2010.
Les propositions d'article devront faire 3000 caractères (espaces compris)
Les articles devront faire 50 000 caractères maximum (espaces compris).